Mauvais élève de la classe, au départ, l'Irlande a fait, dès 2009 ; un énorme effort de redressement?: au prix d'une très grande dépression, le petit pays en est devenu le meilleur élève. Cas à part dans la zone, il est aujourd'hui bien isolé. Le pays aura en fait perdu environ 12?% de PIB sur trois ans. Le chômage a triplé, pour atteindre 12?%. Cette année encore, la croissance ne sera pas au rendez-vous, avec un recul du PIB de probablement 0,5??%. Les marchés craignaient, il y a un an encore, un défaut de paiement et s'interrogeaient sur la solidarité du reste de la zone euro. En urgence, Dublin a passé trois budgets de rigueur très durs?: les salaires des fonctionnaires ont baissé d'environ 10?% ; les allocations familiales ont été réduites ; les allocations chômage pour les jeunes, aussi. Les économies réalisées permettent de limiter le déficit juste en dessous de 12?% du PIB en 2009 et 2010. Cela a suffi à calmer les marchés, d'autant que le niveau de dette est nettement plus raisonnable qu'en Grèce : 25?% du PIB avant la crise, et environ 80?% actuellement. Pour autant, la rigueur a provoqué une certaine colère publique. De plus, le sauvetage des banques est loin d'être terminé. La « mauvaise banque », structure publique qui va gérer les mauvaises dettes des trois principaux établissements est mise en place actuellement, plus d'un an après son annonce. E. A., à Londre

latribune.fr

28 Avr 2010, 23:18

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