Nicolas Sarkozy se présente comme l'ami de la Chine

Le président Nicolas Sarkozy renoue ses relations avec la Chine tout en douceur. Sur les nombreux sujets évoqués avec son homologue chinois Hu Jintao, le yuan a été le grand absent : « Cela ne sert à rien d'accuser les uns et les autres », a-t-il déclaré dans une allocution très lisse devant la presse. En ce qui concerne les droits de l'homme : silence radio du côté de l'Elysée, on n'en saura pas plus. Pour sa deuxième visite d'État, le président français a visiblement décidé de ne pas aborder les sujets qui fâchent. dialogue ou sanctionC'est en revanche sur le dossier iranien que Nicolas Sarkozy a essayé d'imposer la position de la France. La Chine, qui siège au même titre que la France au conseil de sécurité des Nations unies, s'est toujours opposée à une résolution contre l'Iran, surtout dans le but de protéger ses intérêts économiques. « La France partage les mêmes objectifs que la Chine. Nous sommes d'accord que de donner l'arme nucléaire à l'Iran peut nuire à la stabilité dans le monde », a dit Nicolas Sarkozy. « La Chine souhaite donner toute sa chance au dialogue. La France le comprend, mais toute la question est d'examiner quand l'absence de dialogue constructif doit mener à des sanctions. Chacun est convaincu que le moment approche », a-t-il poursuivi. Un vote pourrait avoir lieu juste après la visite en Iran du président brésilien Lula da Silva, le 14-15 mai. Le président français en a aussi profité pour parler de son ambition de réformer le système monétaire international, lorsqu'il prendra la présidence du G20. Il a appelé la Chine à prendre plus de responsabilités sur la scène internationale. Mais il a aussi essayé de relancer les relations commerciales entres les deux pays en ouvrant d'autres axes de coopération : l'agroalimentaire et l'environnement. Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Environnement, doit signer une lettre d'intention vendredi à Shanghai pour ouvrir les discussions sur le développement d'une zone verte par les entreprises françaises dans l'agglomération de Wuhan.Virginie Mangin, à Pék
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