LA VALEUR À SUIVREpas de chance pour Rhodia. Le chimiste, qui a publié ce mercredi ses résultats trimestriels, a perdu jusqu'à 9,3 % en séance avant de clôturer sur une baisse de 5,95 %. Le groupe dirigé par Jean-Pierre Clamadieu a pourtant relevé son objectif annuel d'excédent brut d'exploitation (Ebitda) récurrent, attendu en hausse de 50 % en 2010, contre 35 % prévus auparavant. « Le recul de l'action Rhodia s'explique principalement par la chute des marchés, car la valeur, cyclique, est sensible à l'orientation des indices. De plus, les bons résultats étaient en grande partie attendus » détaille Louis Boujard, analyste chez Aurel. La hausse des matières premières a aussi pesé. « Nos volumes ont retrouvé leur niveau d'avant-crise », s'est pourtant réjoui Jean-Pierre Clamadieu. À partir d'un chiffre d'affaires en croissance interne de 23 %, à 1,2 milliard d'euros, le groupe a enregistré un Ebitda récurrent de 221 millions, contre 2 millions (en publié) un an plus tôt. La génération nette de liquidités s'est établie à 86 millions d'euros. De quoi faire passer la dette nette de Rhodia sous la barre du milliard d'euros et réveiller ses velléités de croissance externe. « Nous envisageons une à trois acquisitions ciblées cette année », a indiqué Jean-Pierre Clamadieu. Le groupe n'en oublie pas pour autant ses fondamentaux : sa branche Energy Services (crédits carbone et cogénération) a généré un tiers du résultat d'exploitation du trimestre (46 millions d'euros sur 140). Sur la base d'une stabilité par rapport à 2009 (14 millions de tonnes de CER [Certified Emission Reduction] attendues contre 13 millions l'an dernier), ces activités représenteraient 135 millions d'euros de résultat opérationnel, soit 8 % de la capitalisation boursière du groupe. Audrey Tonnelier? 5,95 %+ X,XX %

latribune.fr

28 Avr 2010, 23:20

Partager :