Formation des maîtres  : une réforme délicate

enseignementLa réforme du recrutement et de la formation des maîtres, qui a déjà alimenté la contestation universitaire au premier semestre, pourrait bien peser encore sur l'année 2009-2010. Cette réforme prévoit de recruter, à partir de 2011, les enseignants au niveau master (bac + 5) et de les mettre en responsabilité devant une classe directement, ce qui permet d'économiser des postes. Alors qu'aujourd'hui les titulaires d'une licence (bac + 3) passent le concours après une année de préparation en IUFM (institut universitaire de formation des maîtres) et effectuent ensuite une année de stage rémunérée. Face à la fronde universitaire, le gouvernement a fait de 2009-2010 une année transitoire : le concours 2010 reste en l'état et les étudiants inscrits en IUFM sont inscrits d'office en première année de master (master 1), généralement disciplinaire. Mais les lauréats 2010 seront en poste immédiatement après le concours.Un vrai casse-têteContrairement aux craintes, les inscriptions en IUFM ne fléchissent pas, selon Gilles Baillat, le président de la CDIUFM (conférence des directeurs d'IUFM). Mais les procédures de validation d'office du master 1 sont compliquées à mettre en place et nécessitent parfois des accords entre universités différentes. Par ailleurs, les recalés du concours 2010 devront, pour repasser le concours 2011, entrer en master 2 l'année même de création des nouveaux masters enseignement. Un vrai casse-tête. À cela s'ajoute la mise en place, dès cette année, des nouveaux stages en responsabilité avant le concours, sans aucune formation préalable à l'enseignement. Rien de choquant pour le ministère de l'Enseignement supérieur, qui rappelle que les vacataires recrutés aujourd'hui par l'Éducation nationale au niveau licence remplacent déjà des professeurs à temps complet? Plus globalement, c'est la question de l'avenir des IUFM qui est posée. Pas de crainte de suppression, assure-t-on rue Descartes. Seulement, ils devront évoluer en des lieux de formation continue et nouer des partenariats avec les unités disciplinaires des universités (UFR). Ce qu'admet Gilles Baillat, qui précise qu'une réflexion a été lancée avec les présidents d'université pour faire évoluer les IUFM « par le haut ». Clarisse Jay Lire l'interview de Valérie Pécresse page 10.
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