SocialQuatre ans pour installer durablement l'Unsa dans le paysage syndical. Telle est l'ambition que devrait exposer, aujourd'hui, à l'occasion de sa conférence de presse de rentrée, Alain Olive, le secrétaire général du syndicat. Et que les militants devraient entériner lors du congrès qui se tiendra du 24 au 26 novembre à Pau. Car si les « petits » syndicats (CFTC, FO), qui bénéficiaient grâce au décret de 1966 d'une reconnaissance automatique, voient d'un mauvais ?il l'entrée en application des nouvelles règles de représentativité ? pour être représentatif, il faut désormais atteindre 8 % des voix au niveau national et 10 % dans les entreprises ?, l'Unsa entend, elle, en tirer profit.Investir le privéTrès présente jusqu'à maintenant dans la fonction publique ? et tout particulièrement dans l'enseignement avec 190.000 de ses 300.000 adhérents ?, l'Unsa se fixe désormais comme objectif de progresser dans le privé. En s'appuyant sur la loi d'août 2008 qui lui permet de présenter plus facilement qu'auparavant des candidats au premier tour des élections professionnelles. En profitant de la crise que traverse la CFE-CGC au niveau national après l'échec de la fusion avec l'Unsa, mais aussi, sur le terrain, certaines équipes issues des autres « petits » syndicats. Chez Dunlop, Thomson ou le transporteur Norbert Dentressangle, l'Unsa a ainsi récemment bénéficié de changements d'étiquette d'élus CGT, FO ou CFE-CGC. En 2013, quand sera mesurée l'audience de chaque organisation, l'Unsa table donc sur la reconnaissance de sa représentativité dans le commerce et les services. Le seuil sera plus compliqué à franchir dans l'industrie et hors de portée dans la construction. À la tête du syndicat depuis 1994, Alain Olive sollicitera un nouveau mandat en novembre. Mais il ne devrait l'assumer que pendant deux ans avant de passer la main à Luc Bérille, issu du syndicat des enseignants. À charge pour lui de faire grandir l'Unsa? A. L.

latribune.fr

29 Sept 2009, 1:42

Partager :