mementLe ministère de la Défense met la pression sur Thales pour régler le dossier Nexter (voir « La Tribune » du 5 octobre). Devant les députés, le délégué général pour l'armement, Laurent Collet-Billon, a estimé que « la seule interrogation porte aujourd'hui sur l'attitude de Thales. Nous verrons si Luc Vigneron [PDG de Thales, Ndlr] confirme les positions de son prédécesseur, qui voulait faire du groupe l'intégrateur des systèmes terrestre et naval ». Restera à convaincre l'actionnaire du groupe d'électronique, Dassault, qui est l'intégrateur des systèmes aéronautiques. Mais la DGA a un plan B. Si le rapprochement ne pouvait se faire entre Thales et Nexter, Laurent Collet-Billon pousse Thales à se défaire de TDA, l'ancienne branche Thomson Armement, au profit de Nexter de façon à renforcer ce dernier.Plus généralement, il préconise de rassembler le pôle français de l'armement terrestre « pour en faire un interlocuteur à même de démarcher des entreprises européennes ». Même s'il reste déçu par le manque d'enthousiasme de l'Allemagne sur de nombreux sujets (drones, consolidation navale?). déterminationPour autant, des discussions existent entre Nexter et l'allemand Rheinmetall. « Nexter doit envisager des alliances avec un grand groupe pour bénéficier d'un développement international que sa taille modeste ne lui permet d'envisager que très difficilement », estime Laurent Collet-Billon. Ce dernier se montre déterminé à régler le dossier Nexter et affirme que la France va « agir plus activement en faveur de la rationalisation à l'échelle européenne du secteur terrestre ». Sur les munitions et les armes de petit calibre, la DGA étudie « les possibilités de coopération » avec le belge FN Herstal « pour pallier la perte de savoir-faire de Nexter dans ce domaine ». Michel Cabirol« Nexter doit envisager des alliances avec un grand groupe pour bénéficier d'un développement international.

latribune.fr

29 Oct 2009, 13:09

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