Bercy veut peser dans la révision de la directive MIF

égulationL'Europe s'apprête à fêter le deuxième anniversaire de la directive Marchés d'instruments financiers (MIF). Et déjà, nombreux sont ceux qui se préparent pour peser dans le débat de sa future révision, prévue en 2010. Bercy vient ainsi de confier une mission au nouveau président de Credit Suisse en France, Pierre Fleuriot. À charge pour lui, mais aussi pour Jean-Pierre Hellebuyck (vice président d'Axa IM et membre du collège de l'Autorité des marchés financiers) et Olivier Poupart-Lafarge (ancien directeur général délégué de Bouygues, membre du collège de l'AMF), d'évaluer les évolutions et décisions intervenues depuis 2004 et de formuler, d'ici à fin janvier 2010, des recommandations en matière de fonctionnement des marchés d'actions et d'obligations.En seulement deux ans, les Bourses traditionnelles, comme le London Stock Exchange et Nyse Euronext, ont vu leur part de marché sur les valeurs phares de la cote reculer au profit de marchés alternatifs comme Chi-X, Turquoise ou Bats Europe. « Avec la multiplication des plateformes et systèmes d'échanges, la liquidité s'est trouvée morcelée [?]. Dans ce paysage plus complexe qu'hier, seul un nombre limité d'intermédiaires semble aujourd'hui capable d'avoir une vision et une action globale lui permettant de bénéficier des meilleures conditions d'exécution de leurs transactions, déplore Christine Lagarde, la ministre de l'Économie, dans sa lettre de mission à Pierre Fleuriot. Les coûts de transactions ont ainsi pu s'accroître pour d'autres opérateurs du fait de la complexité des règles de meilleure exécution et de la fragmentation des marchés. » La ministre revient aussi sur la multiplication des « dark pools », ces pôles de liquidité non soumis à la transparence sur les ordres avant leur exécution. Leur « impact sur la transparence des marchés et l'efficience du processus de formation des prix reste à évaluer ».Au sortir de la crise financière, Bercy défend l'objectif de l'intégrité des marchés. Pour la ministre, « il convient d'accroître la transparence sur les marchés d'actions et d'obligations et de garantir à tous les participants un accès équitable et transparent aux transactions [?] La réglementation ne doit pas indûment placer certains acteurs en position d'obtenir les meilleurs prix ». Christèle Fradinles bourses traditionnelles ont vu leur parts de marché grignotées par les opérateurs alternatifs.
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