Les suppressions de postes vont continuer chez Arc International et se traduiront certainement par un plan social à la fin de l'année. Le message de la direction est clair. « Nous avons rendez-vous en décembre avec le comité d'entreprise pour faire le point sur le plan en cours, les effets de la crise et la poursuite du plan de transformation », déclare le président du directoire, Guillaume de Fougières. à cette date, tombera l'accord de méthode qui interdisait jusqu'ici les licenciements. Ce qui n'a pas empêché le leader mondial des arts de la table de réduire les effectifs de sa principale unité de production à Arques (Pas-de-Calais) de 12.000 à 6.500 salariés en quatre ans, dont 800 suppressions de postes cette année, en jouant sur les préretraites et la dynamisation du bassin d'emploi. Or, la crise envenime la situation. L'année 2009 se solde par un chiffre d'affaires en baisse de 14 %, à 1 milliard d'euros, et des pertes de 26 millions d'euros (contre un bénéfice d'exploitation de 39 millions en 2008). Les états-Unis (? 5 %) et les pays émergents (? 10 %) ont relativement souffert mais l'Europe plonge de 19 %. « à elle seule, l'usine d'Arques, qui fournit notamment la Russie, a perdu 25 % de ses commandes, alors que les salaires représentent 50 % des coûts de l'usine », se justifie le président du directoire, qui rassure pourtant en rappelant que « le site d'Arques est indissociable de l'avenir du groupe ». C'est en effet là que se font toutes les innovations de matières (deux nouvelles cette année : le Diamax et le Zenix), de forme ou de processus de fabrication, avec, par exemple, des fours à moindre consommation d'énergie. revenir à l'équilibre dès 2010 Or, en parallèle de ses restructurations (qui entraînent aussi une quarantaine de suppressions de postes aux états-Unis), le groupe veut continuer à innover tous azimuts pour enrichir ses marques Cristal d'Arques ou Arcoroc. Et à investir dans ses usines de Nankin, en Chine, et de Ras al-Khaïmah, aux émirats arabes unis. « Nous avons doublé la taille de l'usine chinoise cette année et ouvert cinq nouvelles filiales de commercialisation dans les pays émergents, comme le Brésil ou le Mexique, qui tirent la croissance », détaille Guillaume de Fougières. L'objectif est de revenir à l'équilibre des comptes dès 2010 et de retrouver à terme les taux de marge des grandes années, avoisinant les 7 %. En attendant, la priorité cette année à été donné à la réduction des stocks de 25 % et à la baisse des coûts (40 millions économisés à Arques). pour sauver la trésorerie et maintenir le ratio dette nette sur ebitda à 1,3 %.

latribune.fr

29 Mars 2010, 23:19

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