HôtellerieMalgré l'amélioration de quelques indices économiques, le secteur hôtelier n'est toujours pas sorti de la crise », constate Stéphane Botz, en charge du secteur du tourisme chez KPMG à l'occasion de la présentation de son étude annuelle sur l'industrie hôtelière. Ce dernier ne prévoit pas de début de reprise dans le secteur avant septembre 2010, c'est-à-dire tant que « la clientèle affaires sera plus rare ». L'année 2009 est particulièrement difficile. « La tendance baissière constatée en fin d'année 2008 s'est accentuée fortement en 2009 sous l'effet de la crise », souligne l'expert de KPMG. Les hôteliers français sont confrontés à une baisse de la fréquentation de 4,5 points en moyenne, ramenant leur taux d'occupation à 64,6 %. Pour la première fois, les hôtels de gamme économique (entre 0 et 1 étoile) ont également connu une baisse du nombre de clients (taux d'occupation en recul de 3,6 points à 67,8 %), démentant leur réputation de produit anticrise. « Les hôtels de cette gamme sont utilisés par les ouvriers des chantiers de construction et ils ont été pénalisés par l'arrêt complet des chantiers depuis six mois », explique Stéphane Botz.Étonnamment, les hôtels de 0, 1 et 2 étoiles n'ont cessé de relever leurs prix (entre + 3,7 % et 5,6 %) pour tenter de compenser la baisse de fréquentation pendant que leurs homologues dans des gammes supérieures ont accepté des efforts sur leurs prix de vente. « Les spécialistes de l'hôtellerie économique ont en parallèle rénové leurs établissements, qui en avaient bien besoin, et ils ont appliqué dans la foulée de fortes hausses des prix de vente », remarque KPMG. chasse aux dépensesLa recette a eu les effets escomptés. Les hôtels d'entrée de gamme affichent un revenu par chambre stable depuis le début de l'année, contre des replis ressortant en moyenne de 3,7 % pour les 2 étoiles à ? 18,1 % pour les 4 étoiles.Enfin, la crise a poussé les hôteliers à faire la chasse aux dépenses inutiles. Ils n'éviteront toutefois pas une baisse de leur résultat en 2009. Elle sera moins forte pour les hôtels de gamme économique, selon KPMG. C'est donc cette gamme qui intéresse les investisseurs qui n'en sont actuellement qu'au stade de la réflexion. nInfographie3col 75mm

latribune.fr

30 Sept 2009, 1:36

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