Vous cherchez un placement qui vous assure un revenu régulier pour votre retraite, sans toutefois avoir le temps, ou l'envie, d'acquérir de l'immobilier locatif. Dans ce cas, les parts de sociétés civiles immobilières (SCPI) sont faites pour vous. Ces structures achètent et gèrent des biens immobiliers et reversent, en général chaque trimestre, des revenus à leurs porteurs de parts. Vous pourrez ainsi profiter des performances du marché immobilier d'entreprise (murs de boutiques, mètres carrés de bureaux) ou de celles du marché du logement (via des SCPI Malraux ou Scellier, par exemple). Les premières permettent de diversifier son patrimoine, les secondes de bénéficier d'une réduction fiscale à l'entrée. Intérêts déductibles Tout comme un achat immobilier, vous pouvez acheter vos parts de SCPI à crédit. Cela est même conseillé si vous souhaitez optimiser fiscalement cet investissement. Car, dans ce cas, les intérêts d'emprunt seront déductibles des revenus distribués par la SCPI, et donc les revenus fonciers et l'impôt minorés (voir encadré page 22). Veillez à respecter quelques règles de base : un placement en parts de SCPI doit se concevoir pour le long terme, « dix ans au moins car cela permet d'investir sur la durée d'un cycle immobilier », conseille Daniel While, analyste à l'IEIF. Et donc, de ne pas subir de plein fouet une crise. En 2009, la baisse moyenne des prix (de l'ordre de 10 % dans l'immobilier d'habitation) n'a pas réellement eu d'impact sur le marché des SCPI : « Leurs qualités fondamentales n'ont pas été affectées », souligne Arnaud Dewachter, délégué général de l'Aspim. La raison de cette résistance est que ce placement a pour but principal de distribuer un revenu régulier, et non de générer des plus-values. « Un particulier qui achète des SCPI le fait pour le rendement. Même si les prix du sous-jacent baissent, les sociétés continuent de distribuer des revenus car les logements ou les bureaux continuent de se louer », précise un expert. Avant de vous décider pour une SCPI, passez en revue les données fournies dans la note d'information. Privilégiez les sociétés qui affichent une bonne répartition géographique et sectorielle de leurs investissements. En cas de crise locale ou de retournement économique dans un secteur, cela permettra d'amortir le choc. Examinez également, le montant du « report à nouveau » : il vous donnera une indication de la trésorerie dont la SCPI dispose pour maintenir le niveau des dividendes versés à ses porteurs, au cas où une partie de son parc immobilier ne serait plus loué. M. P.

latribune.fr

30 Sept 2010, 2:01

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