Et si la reprise économique entrevue au printemps se prolongeait ?

Ouf ! L\'Insee a confirmé le rebond de la croissance au deuxième trimestre. Entre avril et juin, le PIB tricolore a progressé de 0,5%, effaçant la contraction de l\'activité observée au premier trimestre, contraction qui fut d\'ailleurs un peu moins forte que prévue. Selon l\'Institut, l\'activité n\'a pas reculé de 0,2% comme initialement annoncé mais de 0,1%. C\'est peu de choses mais c\'est tout de même encourageant.L\'investissement des entreprises est la clefPubliées en détail, les composantes du PIB au deuxième trimestre n\'ont pas varié, à l\'exception de l\'investissement des entreprises. Celui-ci n\'a pas reculé de 0,1% mais il fut stable sur la période.« Ce n\'est pas spectaculaire, il faut bien l\'admettre. Néanmoins, si l\'investissement décolle un peu dans les prochains moins, comme le laissent présager les récentes enquêtes de conjoncture, en nette amélioration, c\'est vraiment intéressant car seul l\'investissement des entreprises peut délivrer l\'impulsion nécessaire pour accélérer la reprise », avance Philippe Waechter, le directeur de la recherche économique chez Natixis AM. Mesuré par l\'Insee, le climat des affaires se redresse depuis avril.Peut-on en déduire que la consommation, relativement soutenue puisqu\'elle a augmenté de 0,4% au deuxième trimestre, tirée par une augmentation de 1% du pouvoir d\'achat,, ne peut pas jouer ce rôle de détonateur ? C\'est ce que pense l\'économiste. « La consommation des ménages a plutôt bien résisté mais elle ne s\'envolera pas. Elle risque même de s\'infléchir au premier trimestre 2014 dans la foulée des hausses de TVA », anticipe-t-il. Selon l\'Insee, les dépenses des ménages ont reculé de 0,4% en juillet et ont progressé de 0,4% le mois suivant.L\'austérité marque un peu le pasSur ce point, Gilles Moec à la Deutsche Bank est un peu moins pessimiste. « Les mesures d\'austérité seront un peu moins fortes en 2014 qu\'en 2013, ce qui devrait permettre de soulager un peu la demande intérieure », estime l\'économiste.Si elle se concrétisait, cette prolongation de la reprise peut-elle favoriser un repli plus ou moins rapide du nombre de demandeurs d\'emplois ? A l\'Observatoire français des conjonctures économiques, malgré un optimisme assez inédit, on n\'y croit guère bien . Ses économistes tablent en effet sur une hausse annuelle du PIB de 1,3% en 2014 quand le gouvernement, prudent, vise 0,9%, et le consensus 0,6%.Les entreprises sont encore en sureffectif« Pendant la crise, les entreprises n\'ont pas brutalement ajusté leurs effectifs, contrairement à ce que laisserait à penser la montée continue du taux de chômage depuis 2009. Actuellement, on estime à 250.000 le nombre des sureffectifs. Il faudrait donc que la reprise soit extrêmement forte pour que le taux de chômage diminue autrement que par l\'augmentation et la prolongation des contrats aidés », regrette Eric Heyer, le directeur adjoint de l\'OFCE. 
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