« Nos effectifs ont légèrement augmenté en Allemagne, à 58.000 personnes. Nous y développons complètement nos véhicules et y réalisons 90 % de notre production », explique à « La Tribune » Peter Schwarzenbauer, membre du directoire en charge des ventes d'Audi. « Ce pourcentage va certes évoluer très progressivement sur le long terme. Mais, nos capacités additionnelles ailleurs n'auront aucune répercussion sur l'activité de nos sites allemands, qui tournent au maximum ». C'est d'ailleurs cette saturation qui « explique notre investissement de 900 millions d'euros à Györ, en Hongrie. Il ne s'agit nullement de réduire le potentiel à Neckarsulm ou Ingolstadt ». Le site hongrois, qui fabrique déjà les Audi TT sportives et le cabriolet A3, « produira un futur dérivé de l'Audi A3 », un véhicule additionnel à la gamme actuelle.Forte demande chinoise« En Allemagne, nous maîtrisons nos coûts. Grâce à une flexibilisation très importante des horaires, nous avons pu résister assez bien à la crise », précise Peter Schwarzenbauer. De toutes manières, « considérer le seul coût salarial est une mauvaise approche. Nous disposons en Allemagne d'une main d'oeuvre très bien formée, capable de faire des produits de qualité ». Les sites allemands vont notamment continuer d'exporter massivement. « Nos exportations vers la Chine vont augmenter. Nous y avons une demande très forte pour nos A8 et Q7 (modèles de pointe) », souligne Peter Schwarzenbauer.Tout semble réussir à la célèbre marque aux anneaux, qui a accru de 18 % ses ventes à 726.000 unités sur huit mois. « Nous visons un nouveau record des ventes pour 2010, à 1,08 million d'unités ». Et « notre objectif de 1,5 million en 2015 est parfaitement réaliste ». La filiale de Volkswagen, qui compte « dépasser pour la première fois les 200.000 unités en Chine cette année et les 100.000 aux États-Unis », mais aussi « 19.000 en Russie », est « d'ores et déjà le numéro un du haut de gamme en Europe ». Elle compte « investir deux milliards d'euros annuellement sur cinq ans » pour se placer durablement devant BMW et Mercedes.« Le marché du haut de gamme représente 4,1 millions de véhicules dans le monde en 2010. Il va passer à 7 millions en 2020. Une grande partie de la croissance viendra de Chine ». Et, dans ce segment, il y a de la place pour le très haut de gamme « à marges satisfaisantes ». Audi « envisage ainsi de doubler ses ventes d'A6, A7, A8, Q7 d'ici à 2015 à 400.000 unités ». A.-G. V.

latribune.fr

30 Sept 2010, 2:00

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