Le rapprochement entre Histoire d'Or et Marc Orian n'est plus qu'une question de jours. L'union entre les deux chaînes de bijouterie devrait être scellée au mois d'octobre. Le fonds britannique Bridgepoint, futur actionnaire majoritaire de l'ensemble, qui rachète Marc Orian à Qualium Investissement, filiale de la Caisse des dépôts, et Histoire d'Or à Silverfleet Capital, espère conclure l'opération avant le 15 octobre. Plusieurs étapes ont été franchies. Ce mois-ci, les comités d'entreprise des deux sociétés ont voté à l'unanimité en faveur du rapprochement. Et Bridgepoint a réuni un financement bancaire de l'ordre de 300 millions d'euros pour financer le rachat de l'ensemble, valorisé environ 600 millions. Dans cette opération, le fonds britannique est accompagné d'Apax Partners et de Qualium. Ce dernier devrait prendre environ 10 % du nouveau groupe. chasse gardéeToutefois, certaines conditions, dont l'aval de l'Autorité de la concurrence, doivent encore être remplies. Les sages de la rue de l'Echelle ne devraient pas s'opposer à cette union. Car, à la tête de 371 millions d'euros de chiffre d'affaires, le nouvel ensemble ne soulèvera pas de problèmes de position dominante : il représenterait 7 % environ de part de marché en France, d'après nos estimations. En 2009, la vente de bijoux et de montres a généré 5,2 milliards d'euros de chiffre d'affaires dans l'Hexagone, selon Panel 5. Certes, les bijouteries dans les centres commerciaux - chasse gardée d'Histoire d'Or et de Marc Orian - pèsent lourd (19 % de part de marché). Mais le marché n'est pas tombé aux mains des succursalistes, contrairement au marché anglais où trois acteurs rafflent 50 % des ventes. En France, les détaillants indépendants tiennent encore leur rang, dans les boutiques de ville où 42 % des ventes se réalisent. Le directeur général de Histoire d'Or Eric Belmonte le sait bien. L'expansion de l'enseigne a pour terreau les boutiques cédées par des bijoutiers.Bridgepoint devrait accélérer ce développement, en ouvrant des points de vente en France et surtout en Europe du Sud. L'objectif est de porter d'ici à 2015 le chiffre d'affaires du nouvel ensemble à 575 millions d'euros. Juliette Garnier et Alexandre Madde

latribune.fr

30 Sept 2010, 2:00

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