La BCE plus forte que Dubaï

Passé le gros effet de surprise, l'accident de Dubaï a été vite relativisé par les marchés financiers. Les indices européens sont repartis à la hausse dès vendredi. Et l'indice de la peur, le VIX, qui mesure la volatilité du S&P 500, après avoir grimpé jusqu'à 28 %, est revenu dans la zone des 24 % à la veille du week-end. Cet épisode illustre pourtant la fragilité d'un système financier mondial marqué du sceau de l'endettement et de déséquilibres qu'il est urgent de purger. Une tâche qui incombe aux États, sous la surveillance attentive des banques centrales. Aussi la réunion de la BCE mercredi prochain est-elle très attendue. Si personne n'anticipe qu'elle remonte son taux directeur, du résultat des projections de ses économistes dépend la mise en ?uvre de sa stratégie de sortie de crise. On en saura un peu plus sur le retrait progressif des mesures de soutien à la liquidité. Au-delà de l'appel d'offres à douze mois du 16 décembre qui drainera des quantités limitées, le changement à attendre est sans doute celui des opérations de refinancement à long terme dont la fréquence pourrait être réduite. Les conditions ? à 1 % ? resteront pourtant inchangées au moins jusqu'à l'été prochain. Il faudra d'abord faire le ménage dans les mesures non conventionnelles avant de s'attaquer au relèvement des taux de la BCE. Ça sera long ! D'ici là, les marchés peuvent continuer à ronronner, même si d'autres Dubaï risquent de perturber ponctuellement leur bonne humeur. christophe tricaud
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