cite>Wendel reste fragile. La société d'investissement a publié mardi une perte annuelle attendue de 809 millions d'euros, plombée par 1,232 milliard d'euros de charges exceptionnelles liées à sa participation de 17,5 % dans Saint-Gobain. Elle boucle une année 2009 difficile pendant laquelle elle a dû diluer sa présence dans le groupe de construction faute de pouvoir financer la quote-part de son augmentation de capital. Wendel a également du remettre au pot près de 100 millions d'euros pour soutenir ses filiales Stahl et Materis. Elle devrait continuer cette politique en 2010 en s'attaquant à Deutsch. « Nous investirons un peu de cash dans Deutsch, du même ordre que dans Materis (36 millions d'euros, ndlr) » a expliqué Bernard Gautier, membre du directoire. Une ligne de financement sera également mise en place pour financer sa croissance externe. Car Wendel compte davantage sur le développement de ses participations que sur de nouveaux investissements en direct. « Nous regardons des acquisitions pour nos sociétés » a déclaré le président du directoire Frédéric Lemoine, estimant que « la création de valeur existe aussi dans les petites sociétés ». En revanche, les nouvelles acquisitions resteront limitées pour Wendel. D'ici 2013, la société d'investissement prévoit de réaliser des opérations avec des petites mises de 50 à 100 millions d'euros accompagnées de « leviers modérés » a insisté Frédéric Lemoine. « Nous les compterons sur les doigts d'une main » a-t-il ajouté. D'ici là, fini les grosses acquisitions qui ont coûté tant d'argent. Le patron de Wendel a tenté de convaincre que l'exposition de la société au secteur de la construction, à travers Saint-Gobain, Legrand et Materis, qui pèse pour la moitié du chiffre d'affaires de ses participations, était « une force » notamment dans les pays émergents. Une argumentation forcée alors que Wendel dispose de petits moyens financiers pour sa croissance. Les actionnaires, membres de la famille, ont d'ailleurs lancé une réflexion sur la stratégie qu'ils souhaitent pour leur société (voir ci-dessus). Wendel reste suspendu à leur décision. M. Pe.

latribune.fr

30 Mars 2010, 23:21

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