L'accession à la propriété sera moins aidée en 2011

Comme il est loin le temps où le gouvernement affichait l'ambition de construire 500.000 logements neufs par an ! Le retournement en 2008 de l'immobilier a, il est vrai, rendu caduc cet objectif. A cet égard, le gouvernement a su, dans l'urgence, prendre les mesures appropriées afin de prévenir un effondrement de la production de logements neufs qui aurait aggravé la crise du logement. Il n'empêche ! L'heure ne semble plus être aux grandes ambitions pour le logement, comme le regrette la fondation Abbé Pierre. Benoist Apparu, le secrétaire d'Etat au Logement, entend réformer les aides à l'accession à la propriété en « faisant mieux avec moins d'argent », et en réduisant le nombre de dispositifs. « On peut monter des outils d'aide à l'accession plus efficaces, permettant de rendre plus solvables les classes moyennes, cible de la réforme que nous allons mener, tout en dépensant moins », fait-il valoir. « Si l'accession fonctionne moins bien, c'est en raison de la montée du chômage et des craintes des Français, et non du fait de la multiplicité des dispositifs d'aide existants », rétorque un expert. « Il y a tout de même une logique de la quantité d'argent public investi », ajoute Christian-Louis Victor, président de l'Union des maisons françaises. Optimisation« C'est parce que l'on n'a pas su faire mieux avec moins que l'on est confronté à des contraintes budgétaires, répond Michel Piron, député UMP et président du Conseil national de l'habitat. Il va falloir s'habituer à cette exigence d'une plus grande efficacité des dépenses publiques. En matière de logement, ces dernières ont pu alimenter la hausse des prix alors que des Français auraient acheté de toute façon. » « On peut marier optimisation budgétaire et poursuite des efforts en faveur de l'accession sociale », renchérit François Blancard, directeur général du Crédit foncier, qui préconise de faire du prêt à taux zéro (PTZ) le pivot de la réforme et de prendre mieux en compte les spécificités des accédants. Les ménages dont les revenus sont inférieurs à 3.000 euros pourraient ainsi bénéficier de la TVA à 5,5 % en plus de l'abondement des collectivités locales. Pour les classes moyennes, dont les revenus s'étagent entre 3.000 et 4.000 euros, une révision du PTZ adaptant les plafonds de ressources en fonction des zones d'habitation et de la composition de la famille serait bienvenue.
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