Les places africaines, discrètes mais en tête

Grande absente pendant des années des écrans radars des investisseurs internationaux, l'Afrique serait-elle en passe de prendre sa revanche ? Peu à peu, le continent creuse son sillon. Il compte aujourd'hui seize Bourses locales, contre seulement cinq en 1989. « Sa capitalisation boursière a presque doublé entre 2002 et 2007 pour atteindre 153 % du PIB, avant de revenir à 83 % en 2008 », selon une étude du FMI.faible corrélation En effet, depuis 2002, l'indice Composite africain n'a cessé de caracoler devant les autres indices, développés et émergents, y compris pendant la crise. D'ailleurs, pas moins de trois Bourses africaines figurent dans le peloton des dix performances mondiales cette année : celles du Ghana (+ 49,5 %), du Nigéria (+ 45 %) et du Kenya (+ 42,7 %). « Les marchés africains bénéficient d'une faible corrélation avec les grands marchés mondiaux, ce qui les préserve des chocs exogènes », explique un gérant de Nordea. « L'impact de la récente crise a été relativement limité pour la région, l'activité des banques africaines étant centrée sur leur marché domestique. En outre, les actions de sociétés africaines sont encore faiblement valorisées. » Revers de la médaille : l'Afrique du Sud représente encore 60 % de la capitalisation boursière du continent. Pour le reste, Nigéria mis à part, la liquidité reste faible. « Et la capitalisation moyenne, qui avoisine 20 % du PIB en 2008, est inférieure à la majorité des marchés émergents », précise le FMI. Il y a aussi peu de valeurs cotées. Sur le marché d'Abidjan, par exemple, le titre Sonatel est le seul réellement régulièrement suivi. Bref, l'Afrique boursière a besoin de faire aboutir certains projets si elle veut gagner en profondeur. A commencer par l'un des plus médiatiques, le rapprochement entre les Bourses de Douala, au Cameroun, et de Libreville (Gabon). M. B.
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