Nyse Euronext pénalisé par des volumes d'échanges en berne

La Bourse a dévoilé un résultat net en recul de 16 % à 154 millions de dollars. Son patron se veut confiant quant à l'examen de son dossier de fusion avec Deutsche Börse.
Copyright Reuters

Pour Duncan Niederauer, le patron de Nyse Euronext, pas de doute : les résultats de l'opérateur boursier au deuxième trimestre sont bien la preuve que la diversification est nécessaire, pour mieux résister à des périodes de volumes d'échanges plus restreints. Par le passé, la Bourse transatlantique avait cherché à réduire le poids de l'activité actions au comptant dont la marge et les volumes s'érodaient sous la pression de la concurrence et de la crise. Ce trimestre-ci, c'est l'activité dérivés qui apparaît comme le maillon faible avec des recettes nettes en recul de 6 % à 213 millions de dollars (32 % du total) et un résultat opérationnel en chute de 20 %. Les volumes d'échanges ont en effet fondu de 20 % en Europe. Et la montée en puissance de Nyse Liffe aux Etats-Unis n'a que partiellement compensé ce retrait.

Le chiffre d'affaires des marchés d'actions au comptant de Nyse Euronext a lui aussi dégonflé, de 17 %, sous l'effet notamment du marché américain (- 36 %). Mais, une fois défalquées les commissions versées aux apporteurs de liquidité ou les frais de routage des ordres vers d'autres lieux d'exécution, ses revenus nets (49 % du total) ressortent en hausse de 2 %, grâce aux commissions prélevées sur les cotations et non sur les négociations. Et sa marge se maintient à 39%. C'est finalement la division Services d'information et technologie (18% du total) qui a permis de limiter la casse : ses recettes ont progressé de 14 % à 122 millions de dollars et sa marge atteint désormais les 30 %.

Profil d'activités diversifié

Au final, Nyse Euronext a dévoilé ce mardi un résultat net en baisse de 16 % à 154 millions de dollars (- 4 % hors éléments exceptionnels). La semaine passée, Deutsche Börse, avec lequel l'opérateur cherche à fusionner, avait dévoilé un bénéfice net en hausse de 11 % à 178,8 millions d'euros à la faveur notamment d'une réduction de 19 % de ses coûts. Historiquement, l'opérateur allemand affiche une marge bénéficiaire plus élevée que Nyse Euronext qui, de fait, ne sera pas pour déplaire aux actionnaires de la Bourse transatlantique. En outre, leur mariage permettrait d'offrir un profil d'activités plus diversifié encore, avec notamment 20 % des revenus réalisés sur les activités de règlement livraison et de conservation et un poids plus important de la compensation. Pour Duncan Niederauer, la Commission européenne, qui devrait enclencher ce jeudi, la deuxième phase de son examen de concurrence, ne devrait pas « casser » le projet.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.