Merci Free

Par Jean-Baptiste Jacquin, rédacteur en chef à La Tribune.

Ne boudons pas notre fierté. La France est la terre de très belles réussites. L'opérateur télécom Free en est un emblème. Le 26 avril 1999, lorsque Xavier Niel lance son offre d'accès Internet illimité et gratuit, rien ne lui prédisait un tel avenir. Rappelez-vous, c'était l'époque où l'on trouvait encartés dans les magazines des cédéroms aux couleurs de LibertySurf, AOL et autres Club Internet. Ils nous permettaient d'accéder au nouveau monde, le Net. C'était du bas, très bas débit (56 K, avant de passer à 168 K, 256 puis 512 Kbits par seconde), et on ne pouvait pas téléphoner et accéder à Internet simultanément. Ce qui ressemble aujourd'hui à la préhistoire du Net ne remonte qu'à une décennie ! Tout a changé depuis, les technologies et les modèles économiques. Or, Free, qui n'avait encore rien inventé, n'a pas disparu comme la plupart de ses concurrents d'alors. Mieux, il a créé, innové et s'est hissé aujourd'hui comme deuxième opérateur Internet français derrière Orange mais devant SFR (lire page 12). Surtout, et c'est en cela que celui qui a longtemps été le trublion du secteur est une "success story" exemplaire, Free a fait bouger le marché. Si les Français, traditionnellement peu technophiles, se sont hissés il y a quelques années en tête des Européens les plus branchés sur le haut débit, c'est en partie grâce à lui. Ses innovations marketing (le 29,99 euros tout compris) et technologique (la Freebox, boîtier d'accès ADSL) ont forcé la concurrence à réagir vite et fort. Il y a une seule et même raison à la floraison des "box" (Livebox, Neufbox, Dartybox, Bbox, etc.), la Freebox. Quand nous, journalistes, nous préférions parler d'offre multiservice pour éviter d'abuser de l'anglais technique incompréhensible, Free a réussi à faire entrer dans le vocabulaire de tous les jours des termes aussi étranges que "triple play". C'est grâce à ce réel talent qu'il lui a beaucoup été pardonné. Car il ne faut pas oublier que Free s'est aussi fait remarquer par le nombre des réclamations. Avec un service clients payant mais déplorable, la croissance du chiffre d'affaires d'Iliad, la maison mère de l'opérateur cotée en Bourse, ne s'est pas arrêtée aux crises de nerfs de clients coupés d'Internet et du téléphone pendant des semaines. Arrivé parmi les grands, il ne pourra plus user de la même désinvolture. En particulier dans la téléphonie mobile, où il songe se lancer. Mais ce sera une autre histoire. Alors bravo, et bon anniversaire, Free.

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Commentaires 2
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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free OK mais l'assintance nulle et tres chere

à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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Ma connexion Free à Internet a été coupée du 9 au 29 avril sans diligence de la part du service d'assistance de Free, dont le numéro à 4 chiffres (le seul indiqué sur le papier reçu lors de l'abonnement)sonne occupé nuit et jour.

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