La gamme électrique Mercedes commence à sérieusement s'étoffer... Avec l'EQE, la marque allemande consolide sa position de premium de l'électrique avec brio : style, intérieur, technologie... La marque sise à Stuttgart consolide ainsi son leadership sur ce segment où BMW paraît traîner des pieds. Seul Audi semble suivre, mais avec retard. Avec l'EQE, Mercedes sort sa deuxième berline électrique, après avoir commercialisé pas moins de cinq SUV électrique. Ici, Mercedes applique de nouveau sa stratégie descendante, en partant du haut de la pyramide des gammes. Ainsi, après avoir lancé l'EQS, une sorte de limousine électrique de plus de 120.000 euros, l'Allemand s'installe sur le segment en dessous avec un EQE à partir de 75.000 euros. Une ambition autant qu'un challenge alors que l'électrification redistribue les cartes de l'univers premium...
Un design futuriste et élégant à la fois
Le premier défi était donc de retrouver un nouveau langage stylistique tout en préservant son ADN. Sur l'EQE, Mercedes a fait mieux que sauver les meubles, il se renouvelle totalement. Sa silhouette nous est apparue mieux proportionnée que son aînée, l'EQS. Sa proue plongeante s'accorde mieux avec l'arrondi de la carrosserie. Et sa calandre avec effet noir laqué, sa signature lumineuse LED lui confère une aura futuriste et élégante à la fois.
À l'intérieur, c'est du Mercedes tout craché : finitions soignées, ergonomie aérée, matériaux robustes. L'EQE a limité les célèbres bouches d'aération chromées et rondes de Mercedes aux seules extrémités de la planche de bord. Celle-ci est désormais surplombée par une très discrète frise qui est en réalité la nouvelle grille d'aération. Cette astuce est de plus en plus courante, mais néanmoins appréciable...
Le système de connectivité, lui en revanche, pêche par sa lourdeur et sa sophistication... Les différents logiciels sont systématiquement en conflit : CarPlay nous a, à plusieurs reprises, abandonnés sur le bord de l'autoroute. Le système GPS embarqué, lui, est trop compliqué avec des affichages en réalité augmentée intempestifs et qui n'apportent rien au confort de navigation. Dommage.
Autonomie confortable
Mais l'EQE est une voiture électrique et l'agrément de conduite était évidemment au rendez-vous. Malgré la fermeté du châssis (attention à la raideur du freinage), cette grande berline de presque cinq mètres, se conduit facilement. Son autonomie est également satisfaisante puisqu'elle grimpe à 632 km... De quoi faire de la route confortablement.
Mercedes convainc donc avec son EQE. Elle confirme sa position de constructeur automobile premium dans l'univers de l'électro-mobilité et creuse l'écart avec ses deux autres rivaux historiques. Même le prix ne parait pas scandaleux quand on sait que les voitures électriques sont entre 30 à 40% plus chers que leur équivalent thermique. On a désormais hâte de découvrir les autres berlines de la gamme EQ qui devraient, en toute logique, descendre dans la pyramide des prix.
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