À l'heure où l'usager doit définir - et retenir - une multitude de mots de passe pour exister virtuellement, le « Money Center » de Boursorama se charge d'agréger toutes les informations qui touchent au patrimoine de ses clients. La nouveauté : ceux-ci y voient figurer les encours de tous leurs comptes courants, y compris ceux des banques concurrentes, à condition qu'y soit associée une carte bancaire à débit immédiat. Sur la page d'accueil, un solde s'affiche, il s'agit du total des encours du client, comprenant : l'intégralité de ses comptes courants, mais aussi son compte titres « maison », son contrat d'assurance-vie ou son livret d'épargne, mais pas uniquement. Le client peut choisir d'y inscrire également le modèle et l'année de sa voiture, ainsi que la superficie et l'adresse de sa maison. Les partenaires de Boursorama se chargent de calculer et d'actualiser la valeur de ces biens pour l'inscrire à l'actif des clients. Ceux-ci configurent leur compte comme ils l'entendent et choisissent ce qu'ils veulent y faire figurer. Pour ceux que cela effraie de communiquer toutes ces données confidentielles, Boursorama se veut rassurant, et garantit que celles-ci « sont cryptées et sécurisées selon les standards de l'industrie financière pour la protection des données ».

Au registre des dépenses figurent les mensualités d'éventuels crédits, ainsi que les opérations bancaires, mises à jour quotidiennement. Pour ces dernières, l'outil permet de préciser à quels postes les dépenses sont affectées : habillement, quotidien, transport loisirs, impôt. Il tient compte également des prélèvements automatiques mis en place pour payer abonnements et factures. L'énorme avantage de ce système, c'est de voir apparaître sous forme de diagrammes et de lignes de compte la part allouée à chacune de ses dépenses, rangées en catégories plus ou moins fines. Pratique pour constater, et prévoir, des budgets. D'autant que l'utilisateur peut se fixer des plafonds, et demander à recevoir des alertes par SMS ou par mail en cas de franchissement de ceux-ci. Mais le service s'arrête là. La plate-forme en ligne ne permet pas de passer des ordres à sa banque. En service sous sa forme actuelle depuis le mois de février, le Money Center compterait à ce jour 30.000 utilisateurs. C'est moins que les 5 millions recrutés par son concurrent américain Mint.com, mais c'est sans doute autant de futurs clients que la banque en ligne pourrait espérer recruter.