Les femmes sont plus exigeantes que les hommes vis-à-vis de leur assureur. Selon l'Observatoire des femmes et de l'assurance mené par l'institut CSA et Generali France sur un échantillon représentatif de 800 personnes âgées de 25 à 70 ans, les femmes attachent plus d'importance que les hommes à un assureur qui propose des offres adaptées à leur profil ou à leur besoins. Elles sont aussi plus attentives au niveau des tarifs et à la qualité de l'offre proposée. Privilégiant l'anticipation et la prévention, elles sont en attente permanente d'expertise, 87 % des femmes interrogées estime que leur assureur idéal devrait être un expert et un accompagnateur contre 75 % des hommes. « Les femmes se révèlent plus exigeantes que les hommes dans le choix de leurs assurances : elles insistent davantage sur tous les critères de choix. L'anticipation du risque est surinvestie. Pour elles, quitte à être assurée, autant disposer d'une couverture efficace, ce qui leur rend la vie plus sereine », estime Didier Caylou, directeur du pôle Finance Services Industrie au CSA.

Le bonus-malus plébiscité

Concernant leurs principales préoccupations, les risques de maladie pour soi ou pour un proche sont à couvrir en priorité pour 57 % des femmes contre 47 % des hommes. De même, les risques d'accidents et les risques liés à la vieillesse angoissent plus les femmes que les hommes alors que les risques financiers et les risques de baisse du niveau de vie inquiètent plus les hommes. De plus, « bien qu'elles soient confrontées aux difficultés de la vie et qu'elles gagnent moins que les hommes, les femmes sont plus optimistes sur leur avenir (73 % contre 68 % pour les hommes), cela n'a cependant pas d'incidence sur leur propension à se prémunir contre le risque », indique Nicole Pochat, Directrice Marketing et Communication d'Europ Assistance France. Les femmes sont également favorables aux différentiations tarifaires selon le risque individuel évalué en fonction des antécédents d'accidents à 86 % contre 77 % pour les hommes. D'après l'étude, les solutions les plus efficaces pour mieux responsabiliser les conducteurs sont les avantages bonus-malus, qui sont plébiscités par les femmes mais aussi par les hommes, à respectivement 74 % et 71 % sur un échantillon élargi à 1.000 personnes de 18 ans et plus.

Ce qui fait dire à Brigitte Dubus, directeur veille technique chez Generali, qu'« il se pourrait qu'à terme, les tarifs auto soient de plus en plus individualisés en fonction du comportement au volant et que in fine, les femmes - qui ont moins d'accidents que les hommes - récupèrent ce qu'elles auront peut-être perdu à la suite de l'arrêt de la différentiation de la tarification par genre imposé par la Cour de justice européenne. »