Les taux de crédits immobiliers marquent une pause

Après six mois de hausse, les taux des crédits immobiliers stagnent. Mais pour combien de temps ?
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Après des mois hausse, les taux des crédits immobiliers se stabilisent enfin. Le courtier Empruntis remarque, en effet, qu'en mai, sur les durées de 20 ans et de 25 ans, les taux n'ont pas bougé à, respectivement, 4,3 % et 4,45 %. Les taux à 15 ans affichent une très légère hausse, de 0,05 %. Cette accalmie, Meilleurtaux l'explique par la détente importante du taux de l'OAT à 10 ans (les taux des emprunts d'État français devenus plus attractifs pour les investisseurs en raison de la situation économique des États périphériques) qui a atteint 3,35 % le 6 juin, revenant ainsi au même niveau que début janvier 2011.

« Les taux des crédits immobiliers ont atteint leur plus bas niveau en septembre 2010 (3 % sur 15 ans) avant que certaines banques ne commencent à les remonter en octobre (20 % d'entre elles), en novembre (47 % contre 37 % d'entre elles qui les gardent stables). Mais le mouvement global de remontée des taux s'est vraiment confirmé en décembre (93 % des banques ont remonté leur taux). Depuis le point bas de septembre, les taux ont monté de près d'un point », précise Sandrine Allonier, responsable des études économiques de Meilleurtaux.

Combien de temps va durer cette période de calme ? Une chose est sûre, elle se poursuit en juin. Meilleurtaux note que 65 % de ses banques partenaires laissent leurs taux inchangés ce mois-ci et 20 % procèdent même à des baisses. Mais cette « stabilisation ne permet pas de conclure à la fin de la tendance haussière », prévient Sandrine Allonier.

En effet, selon Alban Lacondemine, président d'Emprunt Direct, à l'issue de la dernière réunion mensuelle de la Banque centrale européenne (BCE), jeudi dernier, « Jean-Claude Trichet [son président, ndlr] a employé le terme de ?grande vigilance?. Ce qui, en langage de banquier central, signifie qu'une hausse des taux est quasiment actée pour le mois suivant ».

Une hausse anticipée

Cette annonce d'une prochaine hausse des taux a toutefois eu très peu d'impact sur le marché des obligations d'État. Les acteurs avaient anticipé ce scénario. « L'absence de biais directionnel sur le marché des obligations d'État incite donc à la plus grande prudence concernant l'évolution à venir des barèmes de taux de crédit immobilier », pronostique Alban Lacondemine.

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