Retraite : les Français privilégient les valeurs sûres

Selon le cabinet Deloitte, ils ne sont pas réceptifs aux produits spécifiques proposés par les banques et les organismes spécialisés.
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Un an après la réforme des retraites, et alors que la question de la dépendance reste en suspens, le cabinet Deloitte note dans sa dernière étude, réalisée par l'institut Harris interactive, que les Français ne sont pas réceptifs aux produits spécifiques mis au point par les banques et les organismes spécialisés en matière de préparation à la retraite. Néanmoins, mettre de l'argent de côté en prévision de ses vieux jours les préoccupe de plus en plus tôt : 42 % des personnes âgées de la classe d'âge 25-35 ans qui ont été entendues lors de l'enquête ont déjà commencé à épargner. Le bémol, c'est qu'ils n'ont souvent que peu d'argent à mettre de côté. Pour un actif sur deux, le manque de ressources financières constitue d'ailleurs le principal argument pour ne pas souscrire un produit ou un plan d'épargne retraite.

Globalement, les individus actifs ne sont plus très nombreux (19 % à peine) à croire en l'efficacité des dispositifs de base. La prise de conscience est donc forte quant aux défis que pose la retraite par répartition. Mais même si 83 % des actifs interrogés jugent important d'avoir recours à des sources de financement supplémentaires à celles des régimes obligatoires, 4 actifs sur 10 ne prévoient pourtant pas de faire appel à un professionnel pour se faire conseiller.

Pour leurs recherches d'information, ceux-ci se tournent en priorité (54 % d'entre eux) vers leur organisme de retraite obligatoire ou complémentaire (au sein de leur entreprise par exemple). Ils se fient par ailleurs davantage aux éléments disponibles sur Internet et aux recommandations de leur entourage qu'aux conseils d'un professionnel. « L'offre actuelle en matière de retraite supplémentaire, souvent mal cernée, est jugée peu adaptée par les personnes interrogées », en conclut Deloitte. Cela explique que la plupart des Français continuent de privilégier les solutions d'épargne simples, liquides et le plus souvent sûres, telles que les comptes sur livrets (61 %) et les contrats d'assurance-vie (23 %).

Deloitte mentionne également le manque de confiance des épargnants envers les différents acteurs du marché : conseillers bancaires, courtiers, structures de gestion privée ou encore conseillers en gestion de patrimoine n'inspirent plus confiance.Une situation à laquelle il faudra remédier par le dialogue et la bonne information.

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