La dégradation des notes des pays d'Europe, au premier rang desquels la France, par les agences de notation va pousser les taux de crédit à la hausse. Pour ceux qui ont un crédit en cours à taux variable, le montant à rembourser va donc irrémédiablement gonfler. Après avoir dénoncé les différentes pratiques des organismes de crédit et notamment celles concernant les crédits renouvelables, Denis Cotte, expert en crédit à la consommation et fondateur de Moncreditpropre.com, propose d'apporter une solution aux particuliers pour qui les remboursements deviennent trop importants. Il faut dire que les taux pratiqués dans le cadre de ces offres de crédit sont souvent excessifs ! Dès lors, sous la forme de ce qu'il a baptisé le "transformateur de crédit ", il propose une formule de rachat de crédit, via la société CGI (groupe Société Générale). Dans ce cadre, il s'engage à ne pas prélever de frais de dossiers.

L'outil, accessible via le site Moncreditpropre.com, permet d'échanger un crédit en cours contre un prêt personnel à taux fixe de 8,9% (pour les propriétaires) ou 9,9% (pour les locataires), afin de baisser le coût global du crédit. Pour mémoire, la loi Lagarde de 2010 devait donner un coup d'arrêt à cette pratique qui consiste à octroyer des crédits à des taux exorbitants avec des mensualités, certes peu élevées, mais qui s'étalent à l'infini. D'autant que, souvent, chaque utilisation d'une carte de crédit rallonge la durée et, de ce fait, le montant des intérêts du crédit à rembourser.

Mauvaises pratiques

Si les mesures contenues dans la loi Lagarde (entre autres, l'obligation d'afficher le montant total du crédit, la limitation de la durée de remboursement, quitte à augmenter le montant des mensualités) ont fini par faire reculer certains acteurs, les mauvaises pratiques n'ont toujours pas disparu. "Les consommateurs les plus faibles continuent d'être aiguillés vers des crédits renouvelables", estime Denis Cotte.

Le nouveau dispositif a donc pour objectif de venir en aide aux clients avant qu'ils ne soient "happés dans la spirale du crédit", autrement dit proposer une alternative à ceux qui ont souscrit un crédit renouvelable qui pourrait s'avérer extrêmement onéreux. L'initiateur de ce service déjà éprouvé le présente comme " une mesure de salubrité publique, qui devrait permettre d'assainir beaucoup plus rapidement le stock de crédits renouvelables ". Sa démarche est aujourd'hui cautionnée par l'association Crésus de lutte contre le surendettement.