Record de créations d'entreprises high-tech dans la technopole de Rennes

2014 a été un excellent cru pour la création d’entreprises technologiques sur Rennes Atalante. Inscrite dans la dynamique French Tech, la technopole a accueilli 31 nouveaux projets dotés d’importants investissements en capital, et aux technologies variées.
Avec la nouvelle pépinière Biopôle (santé, agroalimentaire, sciences du vivant), Rennes Atalante attire les startups de Biotechnologie

Pour le territoire rennais, la conjoncture est favorable. Deux fois plus de start-up se développent à Rennes Métropole que dans d'autres capitales régionales. Dans le domaine des TIC, l'écosystème, devenu mature, bénéficie de son caractère exceptionnel. Conséquence : pour la création d'entreprises, 2013 et 2014 ont été des années record.

L'an passé, 31 nouvelles entreprises innovantes ont vu le jour avec le soutien de la technopole Rennes Atalante, un niveau égal à celui de 2013. Ces entreprises à fort potentiel de croissance cumulent 118 emplois, moins d'un an après leur création. Ce qui représente près de 4 salariés par entreprise, contre 2,4 sur le panel de 2013. A titre de comparaison, 15 entreprises avaient été créées en 2012 et 22 en 2011.

Yann-Yves Le Goffic, directeur de Rennes Atalante, se félicite :

« La force de Rennes c'est son écosystème. Du côté des cursus de formation, 1 300 nouveaux  ingénieurs sortent diplômés chaque année et 1 200 étudiants sont de niveau Bac +2 ou +3Du côté des entreprises, le territoire concentre un réseau de grands acteurs comme Technicolor et Orange, et de nombreuses structures nées ces dernières années comme Astellia, Digitaleo ou Niji,  et qui comptent dans le paysage. Cet ensemble se renforce au fil du temps grâce au grand activisme de ces entreprises innovantes. La connexion qu'elles ont établie entre elles a d'ailleurs permis à Rennes Métropole d'obtenir le label French Tech, qui est directement piloté par le secteur privé. »

Les talents ne quittent pas le territoire, d'autres arrivent

A Rennes, cet écosystème permet d'abord de garder les talents. Plusieurs start-up ont été fondées l'an passé par des cadres et ingénieurs licenciés d'Alcatel et du centre de recherche et développement de Renesas Design France. De cette dernière entreprise sont issues cinq sociétés dont  EsoftThings, qui innove dans le domaine des objets connectés sans fil et Smartviser, dont les outils logiciels testent la performance des téléphones portables. Ces projets à très fort potentiel comptent aujourd'hui un effectif global de 31 personnes  mais sont porteurs de beaucoup plus d'emplois à terme.

Alors que le territoire devrait encore gagner en notoriété et prendre de l'essor grâce à la future LGV qui le mettra à 1h30 de Paris, Rennes attire aussi des projets extérieurs. OVH (internet, cloud, serveurs) y a implanté une de ses cities avec 20 premiers développeurs. Sept autres entreprises, sur les 31 créations de 2014, sont issues de projets nés ailleurs ou portés par une équipe multi-sites. Figurent parmi eux Box Services Concept - Ty Kaz, une solution de pressing-repassage-conciergerie connecté et Yogoko, dédiée aux systèmes de télécommunication ou de transmission de données.

Forte capitalisation de départ et technologies diversifiées

Caractérisées par des effectifs de départ plus importants que ceux des années précédentes, ces nouvelles entreprises montrent aussi une forte ambition et un réel engagement de la part de leurs dirigeants. Pour preuve, le montant du capital apporté par les associés fondateurs s'élève au global à près de 1,4 millions d'euros, soit un capital moyen de 45 000 euros.

Les investisseurs et banquiers ne s'y trompent pas : près de 1,6 millions d'euros de financements bancaires ont déjà été accordés à 20 entreprises sur les 31 créées, alors même qu'elles n'ont pas généré de chiffre d'affaires.

Porté par des nouvelles technologies très variées, le modèle économique proposé par ces entrepreneurs fait donc confiance.

Le cru 2014 confirme une surreprésentation du secteur du numérique, avec des sujets porteurs et à potentiel international comme les objets connectés, les outils logiciels de test, les plates-formes de services web. D'autres innovations technologiques ou scientifiques ont aussi donné naissance à des activités fondées sur des produits plus atypiques comme le casque son en 3D, la fabrication de boissons à base d'algues, la conception d'imprimantes 3D, de robots de surveillance, ou encore de batteries de stockage d'électricité... Yann-Yves Le Goffic ajoute :

« Alors que Nantes s'est spécialisée sur le web et les logiciels, le coeur de métier de Rennes Atalante, sont les télécoms et les infrastructures TV. Toutefois, ces secteurs sont des vecteurs très importants vers de nouveaux métiers comme les objets connectés, la cybersécurité ou la réalité augmentée. 70 à 80 % de l'activité de la technopole concerne le domaine des TIC, mais la diversification est en cours. Avec la nouvelle pépinière Biopôle (santé, agroalimentaire, sciences du vivant), Rennes Atalante s'ouvre aussi aux biotechnologies et nous assistons au renouveau de la robotique via des projets industriels, et de la mécatronique. »

Pépinière dédiée au numérique et fablab à ciel ouvert

Ouverte en 1984 par l'agglomération de Rennes, Rennes Atalante, qui compte 18 salariés et 300 adhérents, réunit sur ses cinq sites 320 entreprises, pour 18 000 emplois. Elle intègre le nouveau parc technopolitain Atalante Saint-Malo, qui doit accueillir le futur siège mondial de Goëmar. L'an passé, ce sont 432 nouveaux emplois technologiques nets qui ont été créés en Ille-et-Vilaine.

Disposant d'un budget de 2 millions d'euros, qui lui permet aussi d'animer son réseau autour d'événements thématiques, Rennes Atalante propose aux entreprises, start-up et entités plus anciennes, des dispositifs d'accompagnement, d'incubation et d'accélération.

En 2014, 16 nouvelles entreprises ont ainsi bénéficié d'un hébergement dans les pépinières de Rennes Métropole. La pépinière Odyssée d'Atalante Saint-Malo en héberge pour sa part une dizaine. En 2017, une nouvelle strcuture d'accueil dédiée au numérique verra le jour à Rennes dans l'éco-quartier Via Silva. Yann-Yves Le Goffic poursuit :

« Rennes Atalante, c'est un réseau d'acteurs mobilisés pour accompagner les entreprises et les mettre en relation avec les investisseurs. Le territoire offre aussi un panel de clientèles susceptibles de tester ou d' être intéressées par les innovations proposées. »


Avec l'ambition d'être un acteur fort de la dynamique French Tech, la technopole développe dans ce sens un nouveau dispositif d'expérimentation de nouveaux services. Une sorte de fablab à ciel ouvert.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 20/03/2015 à 14:10
Signaler
Rennes est en bonne santé au niveau économique, mais si elle veux grandir et rejoindre le top 10 des villes française, elle doit devenir plus internationale (aéroport, siège sociaux, congrès, tourisme, culture, grands équipements, etc. Comme le fait ...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.