All Circuits veut profiter de la brouille sino-américaine

Le fabricant français de cartes électroniques pour l'automobile fera muter ses sites vers l'industrie 4.0 d'ici 2022. Objectif : gagner en flexibilité pour répondre à la demande sur les futurs marchés créés par la guerre commerciale entre la Chine et les États-unis.
Le site de Meung-sur-Loire fêtera ses dix ans en octobre.
Le site de Meung-sur-Loire fêtera ses dix ans en octobre. (Crédits : All circuits)

Le programme de passage dans l'industrie du futur de l'usine MSL Circuits doit s'étaler en principe sur trois ans. Vitrine du groupe All Circuits basée à Meung-sur-Loire, dans le Loiret, cette dernière servira de laboratoire grandeur nature aux trois autres sites de la société, situés à Bayonne, à Tunis, en Tunisie, et, depuis janvier, à Guadalajara au Mexique. À la clé, une réorganisation en profondeur des modes de production des cartes électroniques, destinées à 70 % aux sous-traitants de l'industrie automobile (Valéo, etc).

Pilotée par une équipe spécifique placée sous la houlette de Thomas Cocquempot, ex-directeur de l'usine de Bayonne, la transformation consistera notamment à automatiser et à interconnecter les machines entre elles.

Réduire le coût de la main-d'oeuvre

Objectifs prioritaires de ce chantier : une flexibilité accrue de la production et une réduction sensible du coût de la main-d'oeuvre afin d'améliorer la compétitivité de l'entreprise. Second sous-traitant français de cartes électroniques derrière Alsteelflash Group et huitième opérateur en Europe, dominée par l'allemand Zollner, All Circuits emploie environ 2000 salariés et réalisera 320 millions de chiffre d'affaires en 2019. Le groupe produit les calculateurs des systèmes d'électronique embarquée au sein des voitures et fabrique également le boîtier du système GPS Coyote.

Viser d'autres secteurs que l'automobile

Grâce à l'optimisation en cours de ses process, l'ETI vise de nouveaux marchés, y compris sur d'autres secteurs que l'automobile, se dessinant sur fond de tensions sur le marché mondial de l'électronique.

En cause, la guerre commerciale à laquelle se livrent la Chine et les États-Unis avec le bannissement outre-Atlantique des téléphones portables chinois Huawei. Après la décision de la Chine de quitter ses prestataires américains de composants comme Flex et Jabil, et en retour, le boycott des États-Unis vis-à-vis des fabricants chinois de cartes électroniques, All circuits espère en profiter pour doper sensiblement son activité.

Lire aussi : Guerre commerciale: la finalisation de l'accord partiel sino-américain avance bien

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Commentaire 1
à écrit le 24/10/2019 à 11:06
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Voilà c'est comme ça qu'il faut faire, prendre du recul sur les phénomènes on voit mieux et de ce fait on pense mieux.

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