Réalisé en carton très résistant et d'une capacité de 50 litres, le nouveau conteneur aurait déjà été écoulé à 2.000 exemplaires, quelques semaines seulement après le démarrage de sa commercialisation, selon Magali Frontero, gérante d'Ecophyse. Entreprises et collectivités du Centre-Val de Loire les ont acquis au prix unitaire de dix euros. De son côté, la Région a acheté des centaines d'exemplaires de ces poubelles afin d'équiper les pharmacies du territoire à partir de juillet.
Conçu par Happyloop, l'unité de fabrication de poubelles d'Ecophyse, désoeuvrée pendant le confinement, le nouveau conteneur possède une double vertu. Il pallie une lacune en permettant de récupérer, en toute sécurité sanitaire, les différents accessoires de protection utilisés pendant et après la crise du COVID-19.
Par voie de conséquence, il a permis aux usines de tri de rouvrir leurs lignes de sélection des déchets. Jetés dans des poubelles classiques, masques et gants potentiellement contaminés avaient provoqué leur arrêt dès le début du confinement mi-mars afin d'éviter tout risque de contagion.
Lancer une poubelle destinée aux voitures
Cette diversification, dictée par l'urgence, conforte le fonctionnement en mode projet d'Ecophyse, qui lui réussit plutôt. Fondée en 2005 par Magali Frontero, ancienne directrice commerciale du groupe de recyclage Interseroh CDI, la société, qui emploie huit salariés, a réalisé 16 millions d'euros de chiffres d'affaires et un résultat net de 630.000 euros en 2019. Elle travaille essentiellement pour les sociétés privées et publiques de récupération et de collecte des déchets. Après le conteneur spécial COVID-19, Ecophyse s'apprête à lancer un nouveau concept innovant, la poubelle pour équiper les automobiles, qui fait toujours défaut en 2020.
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