Tours ville verte... si la métropole l’accepte

Le futur maire de Tours, l’écologiste Emmanuel Denis, devra pouvoir compter sur un président plus consensuel que le républicain Philippe Briand à la tête de la métropole tourangelle pour mettre en œuvre son programme économique.
Emmanuel Denis a été élu notamment grâce à une abstention record de 65% à Tours, soit 6 points de plus que la moyenne nationale. En cause, l'absence de mobilisation des électeurs de droite et du centre. Le maire qu'ils avaient élu élu en 2015, Serge Babary, a en effet rejoint le Sénat en 2017 et confié les clés de la ville à son premier adjoint, Christophe Bouchet. Une trahison pour de nombreux tourangeaux.
Emmanuel Denis a été élu notamment grâce à une abstention record de 65% à Tours, soit 6 points de plus que la moyenne nationale. En cause, l'absence de mobilisation des électeurs de droite et du centre. Le maire qu'ils avaient élu élu en 2015, Serge Babary, a en effet rejoint le Sénat en 2017 et confié les clés de la ville à son premier adjoint, Christophe Bouchet. Une trahison pour de nombreux tourangeaux. (Crédits : Reuters)

Après la victoire sans appel dimanche soir de la liste EELV-Gauche avec près de 55% des suffrages contre 45% pour le maire sortant UDC, Christophe Bouchet, l'élection vendredi 3 juillet du nouveau conseil municipal sera une formalité. Celle du conseil métropolitain le 17 juillet, qui coordonne dans les faits la politique économique des 22 communes de l'agglomération tourangelle, y compris Tours, risque d'être en revanche moins aisée. La métropole est actuellement présidée par le maire LR de Saint-Cyr-sur Loire, Philippe Briand, candidat à sa propre réélection. Si Emmanuel Denis a fait savoir dès dimanche soir qu'il ne serait pas candidat mais qu'il souhaitait un nouveau président plus consensuel que le chef de file de la droite et du centre en Touraine, le nouveau maire Tours devra en convaincre les autres édiles. « Nous leur proposerons rapidement un contrat de gouvernance, assure Emmanuel Denis, en espérant trouver un accord sur un nouveau nom. Notre souhait est de poursuivre le système actuel de cogestion, mais en tenant compte de la forte poussée des écologistes dans la plupart des villes de la métropole ». Pour présider la métropole, le nom de Jean-Patrick Gilles, ancien adjoint socialiste de Tours et colistier d'Emmanuel Denis, revient régulièrement. Les maires de Chambray-les-Tours, Christian Gatard, et de La Riche, Wilfried Schwartz, seraient aussi en lice pour ce poste convoité.

Economie verte

Le futur président de la métropole tourangelle, quel qu'il soit, devra contribuer à la mise en œuvre du programme économique d'EELV qui tranche nettement avec les politiques précédentes de Tours, y compris sous le mandat du socialiste Jean-Germain. Parmi les priorités du futur maire, la création d'une ferme de panneaux photovoltaïques sur un terrain de 200 hectares que quittera l'école de chasse en 2020, et l'introduction de nouveaux agriculteurs en zone métropolitaine. Emmanuel Denis table également sur des aides directes aux entreprises mises en difficultés par la crise sanitaire. Le commerce, qui reste l'une des seules compétences économiques du futur maire, sera lui boosté dès cet été par la piétionnisation de plusieurs artères tourangelles. Le secteur local de la culture, à l'arrêt pendant trois mois, bénéficiera également d'une tentative de relance sous forme de festival.

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