Le plombier Cunin se tourne vers la Côte d’Ivoire

Ce spécialiste vosgien du génie climatique et de la plomberie industrielle explore le grand export.
La PME de Serge Cunin prospecte le marché ivoirien avec une offre dans la méthanisation.
La PME de Serge Cunin prospecte le marché ivoirien avec une offre dans la méthanisation. (Crédits : DR)

Au début du XXe siècle, le fontainier Jules Cunin posait des tuyaux de grès pour l'adduction de l'usine des eaux de Vittel. Cent ans plus tard, son successeur, Serge Cunin, déploie son ingénierie dans le grand export.

Quatre générations de dirigeants ont permis à cette PME familiale de pérenniser sa spécialité de génie climatique dans les Vosges, avec une clientèle de particuliers à proximité de son siège à Contrexéville, et dans la tuyauterie industrielle à l'international.

« Après la crise en 2008, nous avions du mal à trouver des affaires dans les Vosges. Nous perdions des contrats locaux face à des concurrents venus de Turquie, du Portugal ou de Chine. Alors, je suis parti en prospection », explique Serge Cunin.

Objectif Abidjan

Des implantations avortées dans les pays pétroliers, à Dubai ou en Libye, ont laissé un goût amer. Après avoir équipé une centrale de production d'énergie à Sotchi (Russie) pour les Jeux olympiques en 2014, une université et un hôtel au Tchad et rénové des réseaux de chaleur en Ukraine, Serge Cunin se projette cette année à Abidjan. La PME nancéienne ER Ingénierie, spécialiste des machines spéciales, l'accompagne dans cette nouvelle prospection depuis un bureau établi en commun en Côte d'Ivoire.

« Nous avons développé une offre dans la méthanisation et la biomasse. Il s'agit de traiter les déchets de la production des fruits pour les transformer en énergie. C'est un cycle bio, adapté aux coopératives et aux exploitants ivoiriens. On a établi de bons contacts à l'occasion du Salon de l'agriculture », détaille Serge Cunin.

Les reliquats de ce digesteur sont utilisés comme engrais d'épandage. Le prix moyen d'une telle installation s'établit à 6 millions d'euros. Ces ventes viendront conforter la part à l'export des activités de Cunin, qui représentent en moyenne 30 % de son chiffre d'affaires (28 millions d'euros en 2019).

À 63 ans, Serge Cunin s'apprête à céder les commandes de l'entreprise familiale à son fils. La cinquième génération sera accompagnée par un actionnaire extérieur, cadre dirigeant de l'entreprise.

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