Virtual Real Training simule les dangers pour les conducteurs

La société développe en réalité virtuelle un module qui donne conscience du risque de l'usage du téléphone au volant.
L'immersion s'opère à l'aide d'un casque de réalité virtuelle, d'un volant et d'un pédalier issus du commerce informatique grand public.
L'immersion s'opère à l'aide d'un casque de réalité virtuelle, d'un volant et d'un pédalier issus du commerce informatique grand public. (Crédits : DR)

La voiture circule en ville, à 50 kilomètres/heure. Le téléphone déposé sur la console centrale se met à sonner. Le conducteur détourne le regard, un piéton traverse et c'est le choc. Game over.

Cette simulation en réalité virtuelle n'a rien de ludique. Son concepteur, la société mosellane Virtual Real Training (VRT), entend alerter les automobilistes sur les risques que provoque l'usage du téléphone en voiture. L'immersion s'opère à l'aide d'un casque de réalité virtuelle, d'un volant et d'un pédalier issus du commerce informatique grand public. Divers scénarios sont disponibles et il est impossible, même pour un conducteur aguerri, d'éviter l'accident quand survient l'appel téléphonique.

Fléau

« C'est un réel fléau, surtout chez les moins de 25 ans. Certains conducteurs se croient capables d'envoyer des mails en conduisant », observe Nicolas Bourcier, président et fondateur de cette jeune entreprise établie à Saint-Avold et hébergée par l'incubateur Bliiida, à Metz. « Personne n'est encore présent sur ce marché de la réalité virtuelle associée à la sécurité routière », affirme-t-il. Sur d'autres cibles applicatives, telles que la prévention des risques en entreprise ou la santé au travail, d'autres entreprises s'affairent sur un marché déjà mature. VRT n'entend pas s'éloigner de son registre routier. Deux versions complémentaires destinées à la formation des conducteurs de poids lourds et de transports en commun arriveront à la fin de cette année.

Lire aussi : Sécurité routière : les Français disent non au smartphone au volant

Des traductions pour l'export

La commercialisation s'effectuera selon le modèle de la location du logiciel et de ses licences, à un tarif voisin de 200 euros par jour. Des sessions sur-mesure avec un formateur ou la vente de tout le dispositif, pour 8.000 euros, sont également prévus. « Nous avions établi un modèle économique initial fondé uniquement sur les ventes. Mais les petites auto-écoles ne possèdent pas les fonds nécessaires pour acheter des logiciels », observe Nicolas Bourcier. Des promesses de ventes sont conclues avec des centres de formation, des concessionnaires automobiles, des hôpitaux, des administrations. VRT vise 3 millions d'euros de chiffre d'affaires quand son activité aura atteint son rythme de croisière, avec 16 salariés. Des traductions sont prévues en anglais, en allemand, en italien et en flamand pour s'adapter aux marchés locaux à l'export.

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Commentaires 3
à écrit le 28/10/2019 à 16:06
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"C'est un réel fléau, surtout chez les moins de 25 ans." Un stéréotype à la noix, je fais plus de 50000 bornes par an et je peux vous garantir que les jeunes ne le font pas plus que les vieux, je pense même que les artisans le pratiquent beaucoup...

à écrit le 26/10/2019 à 9:02
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Un trajet fait mille fois donne une fausse impression d'absence de danger mais chaque jour est différent. En ville il peut surgir un piéton inattentif de partout (un danger aussi pour les cyclistes qui préfèrent les trottoirs, un piéton n'a pas de tr...

le 28/10/2019 à 16:09
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"Un trajet fait mille fois donne une fausse impression d'absence de danger mais chaque jour est différent." Là encore on est dans des idées reçues à la noix ,décidément ça enfile les perles ici ! Les accidents ont lieu sur nos trajets habitue...

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