Le futur vaisseau amiral de la cybersécurité française va accoster à La Défense

Le Cybercampus voulu par Emmanuel Macron va s'installer (finalement) à La Défense dans un immeuble flambant neuf de 26.000 mètres carrés dessiné par Christian de Portzamparc, a-t-on appris lundi auprès de Michel Van Den Berghe, chargé de mettre en place le projet.
Laurent Lequien
(Crédits : DR)

"Ne pas s'éloigner de l'écosystème !"...

C'est ce qu'avait martelé en janvier dernier Michel Van Den Berghe lors de la présentation officielle du projet de cyber campus lors du Forum international de la cybersécurité à Lille.

L'une des contraintes posées par la mission dirigée par Michel Van Den Berghe était une excellente desserte par les transports en commun. L'immeuble Eria choisi pour le cybercampus, construit par le promoteur Altarea/Cogedim, avec investisseur AltaFund, se situe dans le quartier Bellini de La Défense, à Puteau.

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Un lieu attractif pour les professionnels

La vocation est simple : rassembler tous les acteurs clés de la cybersécurité. Selon M. Van Den Berghe, plus de 50 entreprises et institutions de la cybersécurité française ont confirmé leur intention de louer des bureaux ou des espaces de travail sur le futur campus, qui devraient accueillir 700 à 900 personnes.

Porté majoritairement par le secteur privé, le campus sera la propriété d'une société par actions simplifiée (SAS) détenue à 51% par les acteurs privés, et à 49% par l'État. Le financement du campus se fera également avec le soutien du conseil régional d'Île-de-France dans le cadre de son dispositif "Grand Lieux d'Innovation".

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Plutôt que de créer un "très grand campus en région parisienne" type Saclay qui oblige de s'éloigner "fortement de Paris", le choix du futur campus est d'être proche de Paris tout en étant "national et connecté", avait précisé Michel Van Den Berghe à La Tribune en janvier.

Un lieu "totem pour la cybersécurité"

Le lieu est destiné à être un lieu de rencontres et d'échange pour les acteurs de la cybersécurité française, grands groupes, startups, écoles spécialisées et agences ou services de l'État comme l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information ou les spécialistes de la police et de la gendarmerie.

Le campus sera à terme la plaque tournante d'un maillage régional d'experts dans plusieurs régions de France

"Le campus, ce n'est pas un lieu unique... C'est aussi quatre ou cinq lieux", expliquait-il.

Les sites complémentaires seront spécialisés sur un point particulier de la cybersécurité: la défense nationale à Rennes, la protection des systèmes industriels en Rhône-Alpes. D'autres régions comme les Hauts-de-France, les Pays de la Loire et l'Occitanie compléteront ce maillage d'expertises.

Cet été, Emmanuel Macron avait raccourci la liste des immeubles candidats à quatre sites de La Défense - le pôle universitaire Léonard de Vinci, les immeubles Belvédère, Eria et Trinity -, écartant d'autres candidatures dans l'ouest de la région parisienne (Saint-Ouen et Boulogne-Billancourt). Le cybercampus aura aussi une extension à Satory (Yvelines), qui sera lancée un peu plus tard, à échéance de 2 ou 3 ans.

Laurent Lequien

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