Pass sanitaire : quels sont les centres commerciaux concernés dans le Grand Paris ?

Les grands magasins vont devoir contrôler le pass sanitaire dès lundi. Paris est en première ligne, bien que le taux d'incidence y soit inférieur au seuil de 200 cas pour 100.000 habitants sur une semaine fixé par le gouvernement cette semaine.
Quatre départements de la banlieue parisienne (Seine-Saint-Denis, Val d'Oise, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine) ont également publié des arrêtés samedi portant sur un total de 32 grandes surfaces dont des magasins Ikéa.
Quatre départements de la banlieue parisienne (Seine-Saint-Denis, Val d'Oise, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine) ont également publié des arrêtés samedi portant sur un total de 32 grandes surfaces dont des magasins Ikéa. (Crédits : Jacky Naegelen)

Après les restaurants, les bars, les lieux culturels et les trajets longue distance en train ou les vols intérieurs, c'est au tour des centres commerciaux d'appliquer la loi validée par le Conseil constitutionnel en matière de pass sanitaire. Dès lundi, le dispositif qui atteste d'une vaccination complète, d'un test PCR de moins de 72 heures ou d'un certificat de rétablissement de moins de six mois, sera demandé à l'entrée de 126 centres commerciaux et magasins de plus de 20.000 mètres carrés en métropole, selon un décompte établi par l'AFP sur la base d'arrêtés préfectoraux, tous dans la moitié sud de l'Hexagone et en région parisienne.

Ce seuil est le même qui avait été choisi en février, lorsque le gouvernement avait fermé les centres commerciaux non alimentaires de plus de 20.000 mètres carrés, soit environ 400 centres en France. Il avait ensuite été abaissé le mois suivant à 10.000 mètres carrés dans les départements à risque.

Hauts lieux d'attractivité des touristes dont le flux a ralenti avec la crise, les grands magasins parisiens sont en première ligne de la mesure. Les cinq grands magasins (Galeries Lafayette, Printemps, BHV, Le Bon Marché et la Samaritaine). A ces enseignes très prisées des touristes s'ajoutent les centres commerciaux parisiens Italie 2, Centre Beaugrenelle et Vill'up ainsi que le centre Aéroville près de l'aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, devront demander le pass à l'entrée et exiger le port du masque, a annoncé samedi la préfecture de police.

La préfecture de Paris justifie sa décision

"A Paris, si le taux d'incidence global reste légèrement en-deçà de 200 pour 100.000 habitants, il est largement supérieur dans les classes d'âge de 10 à 39 ans (343 dans la tranche d'âge de 20 à 29 ans)", justifie la préfecture.

La mesure est prise "dans un souci de cohérence et d'harmonisation sur l'agglomération parisienne" et "en concertation avec les préfets de la Seine-Saint-Denis, du Val-de-Marne et des Hauts-de-Seine".

Quatre départements de la banlieue parisienne (Seine-Saint-Denis, Val d'Oise, Val-de-Marne et Hauts-de-Seine) ont également publié des arrêtés samedi portant sur un total de 32 grandes surfaces dont des magasins Ikéa.

La décision d'instaurer un pass sanitaire reste entre les mains des préfets qui, selon la loi validée la semaine dernière par le Conseil constitutionnel, ne peuvent pas le faire si cela compromet "l'accès des personnes aux biens et services de première nécessité ainsi qu'aux moyens de transport".

Les autres départements de l'Hexagone où le pass sanitaire sera obligatoire dès lundi dans les grands centres commerciaux sont: Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Charente-Maritime, Corse-du-Sud, Gard, Haute-Garonne, Gironde, Hérault, Landes, Pyrénées-Orientales, Rhône, Haute-Savoie, Var, Vaucluse.

"Les préfets eux-mêmes vont interpréter, donc on va sans doute avoir des décisions différentes voire contradictoires selon les départements", craignait Gontran Thüring, délégué général du Conseil national des centres commerciaux (CNCC).

"Tout cela est un énorme imbroglio", avait-il lancé mi-juillet,  "Le gouvernement a été trop vite sur cette histoire. On aboutit à une situation très complexe et ce n'est bon ni pour les Français, ni pour l'économie".

M. Thüring a estimé à 30.000 euros par mois et "par porte d'entrée" de chaque centre, les dépenses supplémentaires liées à la vérification du pass sanitaire.

Concernant les sanctions, l'exploitant d'un lieu qui manquerait aux futures obligations de contrôle du pass sanitaire pourrait être passible d'une amende allant jusqu'à 45.000 euros et un an de prison.

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Commentaires 2
à écrit le 15/08/2021 à 12:48
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J'espère que ces centres commerciaux vont faire faillite

le 16/08/2021 à 23:55
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Ah non il ne faut pas que ça ferme ! c' est la sortie culturelle du dimanche.

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