Un fonds populaire d'investissement de 600 millions pour remporter l'Île-de-France

REGIONALES 2021. S’il est élu président de la région le 27 juin prochain, le chef de file du groupe Envie d’Île-de-France (LREM, MoDem, Agir, Territoires de Progrès), Laurent Saint-Martin, espère lever la somme de 600 millions d'euros en cinq ans.
César Armand
Rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, le député Laurent Saint-Martin est chef de file d'Envie d’Île-de-France, la liste de la majorité présidentielle qui défie la présidente sortante Valérie Pécresse.
Rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale, le député Laurent Saint-Martin est chef de file d'Envie d’Île-de-France, la liste de la majorité présidentielle qui défie la présidente sortante Valérie Pécresse. (Crédits : DR)

Cohésion, solidarité et fraternité. C'est le triptyque de Laurent Saint-Martin, chef de file de la majorité présidentielle en vue des élections régionales des 20 et 27 juin prochain. A la tête d'Envie d'Île-de-France (LREM, MoDem, Agir, Territoires de Progrès), le député ''marcheur'', en campagne, du Val-de-Marne veut apporter « à chaque besoin, une solution ».

Une épargne francilienne accumulée de 30 milliards d'euros

Rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale depuis janvier 2020, cet ancien militant du PS rêve, s'il est élu président de région, de lancer un fonds populaire d'investissement « pour placer l'épargne des Franciliens, renforcer les fonds propres des entreprises et aider les artisans-commerçants » frappés par la crise économique et sanitaire actuelle.

« Je veux une région qui travaille en partenariat avec les communes, avec les départements. Je ne veux plus d'une région gestionnaire », a asséné Laurent Saint-Martin, en conférence de presse ce 27 avril.

C'est un outil « crédible », « révolutionnaire », a-t-il ensuite expliqué à La Tribune. D'après ses données, l'accumulation de l'épargne francilienne liée à la Covid-19 atteint les 30 milliards d'euros.

L'ambition de lever 600 millions d'euros en 5 ans

« Pour un euro citoyen, la région abondera d'un euro. Pour le dire autrement, on doublera la mise », a précisé Laurent Saint-Martin.

Le conseil régional sécurisera le placement « là où les banques et les fonds d'investissements ne peuvent pas aller », et l'économie francilienne en ressortira « fortifiée », a ajouté le représentant de la majorité présidentielle.

« Nous ambitionnons d'avoir 300 millions d'euros citoyens et 300 millions d'euros de la région sur le mandat 2021-2026, soit 600 millions d'euros », finit-il par lâcher.

5 euros par an et par habitant

Selon l'Insee, au 1er janvier 2021, l'Île-de-France, région la plus peuplée de France et d'Europe, compte plus de 12 millions d'habitants. Diviser 300 millions d'euros par le nombre de résidents équivaudrait donc à ce que chaque citoyen donne a minima 25 euros sur cinq ans, ou 5 euros chaque année.

Séduisante sur le papier et accessible au plus grand nombre quel que soit son niveau de revenu, cette idée devra s'accompagner d'objectifs précis et chiffrés communs à tous les habitants si elle voudra être suivie. Le cas échéant, seuls les électeurs d'Envie d'Île-de-France risquent de s'en emparer.

En attendant, les élections régionales se tiendront les 20 et 27 juin prochains et seul leur résultat sera le juge de paix de cette proposition.

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ZOOM - Les binômes têtes de liste, département par département

A Paris, la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, et le sénateur Julien Bargeton, ex-adjoint aux Finances d'Anne Hidalgo ;

En Seine-et-Marne (77), le maire (Agir) de Melun Louis Vogel, ex-président de la Conférence des présidents d'université, et Rodia Tété, conseillère municipale de Serris et juriste ;

Dans les Yvelines (78), le secrétaire général du MoDem Jean-Noël Barrot, député des Yvelines, vice-président de la commission des Finances, et Aurore Bergé, député (LREM) des Yvelines, ex-rapporteure du titre « Consommer » du projet de loi Climat et résilience.

Dans l'Essonne (91), la ministre de la Transformation et de la Fonction publique Amélie de Montchalin, et Tarik Méziane, conseiller municipal à Etampes et biologiste.

Dans les Hauts-de-Seine (92), Thierry Solère, député (LREM, ex-LR) et conseiller du président Macron et ancien président du groupe LR au conseil régional (2015-2017) et Aurélie Taquillain, conseillère municipale de Courbevoie et conseillère départementale.

En Seine-Saint-Denis (93), Prisca Thevenot, porte-parole de la République en Marche et co-fondatrice de Civil Impact, et Pierre-Olivier Carel, maire-adjoint de Rosny-sous-Bois.

Dans le Val-de-Marne (94), le chef de file Laurent Saint-Martin et la ministre du Logement Emmanuelle Wargon.

Dans le Val-d'Oise (95), la secrétaire d'Etat chargée de l'Education prioritaire Nathalie Elimas et conseillère régionale MoDem sortante, et le député Guillaume Vuilletet.

Lire aussi : Régionales en Île-de-France: les patrons de PME entrent en campagne

César Armand

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Commentaires 2
à écrit le 27/04/2021 à 18:44
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encore un qui est a cote de la plaque les gens n'ont pas envie de perdre leur epargne pour financer les projets foireux des politiciens quant aux artisans et commercants ca ne sont pas des societes de capitaux donc ca ne peut marcher que par pret, ...

à écrit le 27/04/2021 à 17:18
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"LREM, MoDem, Agir, Territoires de Progrès" Formules auxquelles ont peut donc ajouter: "Envie d’Île-de-France". Quand on est impuissant à changer la réalité on change les mots. Je me souviens quand Juppé avait proposé pour l'énième changement...

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