Pour la CCI de Nantes, l’action des futurs maires doit intégrer l’environnement

À l’issue d’une grande enquête qui a mis à contribution 814 chefs d’entreprise de Loire-Atlantique, la CCI de Nantes-Saint-Nazaire formule douze « propositions prioritaires » pour les candidats aux prochaines municipales
Photo d'illustration. La première priorité (94 %) des chefs d'entreprise est de réclamer aux collectivités une stabilisation de la fiscalité locale au profit de modes plus incitatifs.
Photo d'illustration. La première priorité (94 %) des chefs d'entreprise est de réclamer aux collectivités une stabilisation de la fiscalité locale au profit de modes plus incitatifs. (Crédits : Reuters)

Avant de tourner dans les conseils territoriaux du département de Loire-Atlantique (Ancenis, Pays de Retz, Vignoble, Châteaubriant...), la chambre de commerce et d'industrie de Nantes-Saint-Nazaire a réussi à rassembler 40 candidates et candidats de la métropole nantaise, dont les principales prétendantes à la mairie de Nantes, venus écouter les attentes et préoccupations des chefs d'entreprise du territoire. Parmi les 26 propositions élaborées dans les domaines de la mobilité, de l'animation commerciale, de l'environnement, de la fiscalité et du commerce, douze ont été jugées prioritaires.

« Contrairement aux dernières législatives, la mobilisation des chefs d'entreprise est aujourd'hui beaucoup plus marquée sur les questions environnementales », relève Yann Trichard, président de la CCI.

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Ainsi, la première priorité (94 %) des chefs d'entreprise est de réclamer aux collectivités une stabilisation de la fiscalité locale au profit de modes plus incitatifs, comme l'instauration d'un crédit d'impôt local indexé sur la variation des bilans carbone des entreprises. Viennent ensuite les problématiques de formation (91 %) et, par extension, celle du recrutement et des transports (90 %) dans une métropole où le taux de chômage atteint 6,6 % et où, selon eux, « l'engorgement routier croissant fait peser une menace sur le fonctionnement des entreprises ». Face à ces problématiques de mobilité, de fluidité et de communication, les chefs d'entreprise veulent être mieux associés aux intentions des collectivités pour adapter leurs stratégies.

Investissements dans les transports

Outre le développement du covoiturage et des investissements massifs dans les transports, qui permettraient notamment de mieux desservir les zones d'activité où se concentrent 60 % de l'emploi privé, les chefs d'entreprise suggèrent une utilisation partagée des flottes de véhicules électriques professionnels dormant le week-end, l'expérimentation d'horaires décalés pour les collectivités, la réaffectation de lieux du centre-ville pour en faire des zones mutualisées de stockage pour les artisans, le déploiement de flottes et de stations de rechargement à gaz et à hydrogène aux quatre points cardinaux de l'agglomération.

Face à un foncier qui se raréfie, ils demandent aussi une révision du PLU (plan local d'urbanisme) pour permettre l'augmentation des hauteurs de bâtiment dans les zones d'activité où pourraient être développés des espaces de coworking. Parmi ces pistes teintées de vert, certaines sont déjà prises en compte par les candidates et candidats, voire en partie déployées, et d'autres ne demandent qu'à mûrir.

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