Adieu, godille et ampoules aux mains ! De retour en France après un tour du monde de deux ans en bateau et trois années passées au Sri Lanka pour développer la plaisance chez un constructeur naval, Alexandre Seux a eu le déclic en voyant les trottinettes électriques sur les trottoirs parisiens. « Rien de tel n'existait dans la plaisance. À l'image de la miniaturisation et de l'autonomie déployées dans le jardinage et le bricolage, il y avait une place à prendre », constate-t-il. Avec un premier budget de 120. 000 euros, soutenu par Bpifrance et la région des Pays de la Loire, il lance la R&D et la réalisation d'un premier prototype.
« Sans innovation technologique complexe, la difficulté était d'adapter le couple hélice-batterie au moteur et de résoudre les contraintes d'étanchéité », détaille le diplômé de l'Edhec Business School de Lille, qui a été accompagné par la technopole nantaise Atlanpole. Doté d'un manche de 1,20 à 1,80 mètre, d'un poids de 4 kg, contre 13 à 18 kg pour un moteur thermique, son propulseur électrique dispose d'une autonomie moyenne d'une heure pour une puissance de 500 watts.
Objectif : viser le marché européen en 2021
Lauréate du concours des innovations nautiques en Pays de la Loire (Nina Awards 2019), l'invention, qui sera présentée du 7 au 15 décembre au Nautic Paris 2019, a fait l'objet de 25 précommandes lors du salon Mille Sabords du Crouesty (Morbihan). La startup, qui finalise actuellement une levée de fonds de 700 .000 euros pour lancer la production et la commercialisation en 2020, table sur 500 unités vendues (1 450 euros) l'an prochain et 10 .000 unités d'ici quatre ans. Temo vise le marché européen en 2021 et les États-Unis l'année suivante.
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