Quand les « urbantech » rendent la ville plus « smart » !

Les startups rivalisent d'imagination pour résoudre les maux qui frappent les agglomérations. Une myriade de « cleantech », « greentech », « urbantech » veut vaincre l'engorgement des transports, la pollution et le gaspillage d'énergie. En pensant la ville autrement. (Un diaporama est associé à cet article.)
Les urbantech se concentrent sur l'écosystème citadin, et utilisent les outils numériques pour inventer de nouvelles manières de mieux vivre au sein de villes congestionnées et polluées.

On connaît les « cleantech », ces startups qui veulent améliorer la qualité de vie, ou les « greentech », dans le secteur écologique. Voici qu'arrivent les « urbantech », jeunes pousses consacrées à l'avènement de la ville durable, qui ont élargi leur champ d'action à d'autres problématiques, comme la santé ou la gestion intelligente des bâtiments.

Les urbantech se concentrent sur l'écosystème citadin, et utilisent les outils numériques pour inventer de nouvelles manières de mieux vivre au sein de villes congestionnées et polluées. Ainsi, Romain Lacombe, jeune polytechnicien, fait un carton avec son application Plume qui fait le tour du monde de la qualité de l'air (lire son portrait dans La Tribune du 20 novembre 2015). D'après l'étude du cabinet Markess, « Territoires connectés, tendances 2015 & perspectives 2017 » réalisée en juillet et août auprès de 90 décideurs de collectivités locales, les trois thèmes qui émergent en matière de smart city sont la gestion de l'énergie (bâtiments, eau, réseaux électriques intelligents) pour 38 % des répondants, les transports (analyse des flux, bornes de recharge électrique et régulation de trafic routier en temps réel) pour 29 % et la prévention des risques écologiques pour 27 %.

Un secteur dynamique et qui embauche

Entre cleantech, greentech et désormais urbantech, l'offre est large : impossible d'en dresser une liste exhaustive, d'autant que de nouvelles startups se créent tous les jours sur ce créneau de la ville intelligente. L'Observatoire des start-up françaises des cleantech de GreenUnivers a ainsi recensé pas moins de 718 startups, dont 593 créées depuis 2008 dans ce secteur en plein boom. Énergies renouvelables (EnR), efficacité énergétique et transports rassemblent plus de la moitié de ces jeunes pousses. GreenUnivers a interrogé 117 d'en elles en février dernier. Un peu plus de la moitié des Clean tech en sont au stade de la commercialisation (53 %), et 41 % ont déjà déposé des brevets. Adeptes du travail collaboratif, elles aiment s'adosser à des grands groupes (56 %), des ETI (46 %), des PME et des TPE (32 % chacune). Et un chiffre prouve que la France soutient ses jeunes entreprises innovantes : 72 % des startups étudiées ont bénéficié d'un financement public, dont 10 % pour un montant de 0,5 à 1 million d'euros. Une majorité (73 %) compte lever des fonds en 2015, dont une moitié (49 %) via le financement participatif.

En 2014, une centaine d'entre elles avaient collecté 710 millions d'euros selon EY. Pour ces cleantech, la Cop21 qui arrive est une opportunité (65 %) et 75 % comptent embaucher en 2015. Pas encore de quoi résorber le chômage, mais un signe encourageant sur le dynamisme du secteur des urbantech. Avec plus de la moitié de la population vivant dans les villes, et en augmentation constante, les métropoles ont intérêt à s'intéresser de près à ces nouveaux apporteurs de solutions.

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Pour aller plus loin :

>> Diaporama : 6 "urbantechs" qui rendent la ville plus intelligente

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