Carl Icahn fait une bonne plus-value en cèdant la moitié de ses actions Netflix

Le loueur de vidéo en ligne américain Netflix a perdu autour de 5% sur le Nasdaq mardi, à cause de prises de bénéfices. La plus importante: la vente par Carl Icahn de la moitié de ses actions.
La société Netflix a été fondée en 1997 à Los Gatos en Californie par un diplômé de Stanford.

C'est un retrait de capital qui risque de desservir le loueur de vidéos en ligne américain Netflix : depuis quelques jours, l'un de ses actionnaires, l'influent Carl Icahn a vendu plus de la moitié de ses actions pour un milliard de dollars, après avoir plus que quadruplé sa mise, selon un avis boursier publié mardi 22 octobre.

Dans ce document, consultable sur le site internet du gendarme boursier américain (SEC), Carl Icahn dit contrôler désormais 4,5% du groupe. Il en détenait 10% depuis novembre 2012.

Netflix a encore une large marge de progression

Cette décision fait suite à des annonces positives de Netflix. L'américain affiche pour le compte de son troisième trimestre fiscal une hausse annuelle de son chiffre d'affaires de plus de 22%, à 1,1 milliard de dollars, ce qui est nettement au-delà des attentes du marché. La société fondée en 1997 à Los Gatos en Californie par un diplômé de Stanford est donc tout à fait rentable.

Et sa marge de progression est encore très importante : son service regroupe 30 millions d'utilisateurs aux États-Unis, mais moins de 9 millions dans le reste du monde, les marchés à conquérir sont donc encore nombreuses.Elle occupe ainsi une position de plus en plus solide sur le marché des services de vidéo sur internet sans téléchargement (streaming) et attire par exemple désormais plus d'abonnés que la chaîne américaine HBO.

Le problème pour Netflix, c'est que Carl Icahn n'est pas n'importe qui dans le monde de la Bourse : c'est l'un des investisseurs les plus influents de Wall Street, un redoutable raider. "Quand Carl Icahn, 77 ans, tient une proie, il ne la lâche plus. Pour situer le personnage, il est l'un de ceux qui ont inspiré Oliver Stone pour son film Wall Street, tourné à la fin des années 1980. L'ignoble Gordon Gekko, joué par Michael Douglas, c'est un peu Carl Icahn. "Le" raider par excellence" pouvait-on lire dans Le Monde début septembre, à l'occasion d'un portrait qui lui été consacré sous le titre "Carl Icahn, la terreur de Wall Street".

Un titre surévalué

Ce retrait de capital pourrait donc semer le doute dans l'esprit de ceux qui réfléchissent à des placements de capitaux. D'ailleurs mardi lors de la séance de la Bourse de New York, l'action Netflix a reculé de 9,15%, consécutivement à ses prises de bénéfices. Cette décision a même eu des répercutions sur le Nasdaq : qui essuyait mardi une sous-performance, chutant de 9,14%, au lendemain de la publication de ses résultats trimestriels.

Mais les experts n'ont pas été surpris par la décision de Carl Icahn : "Ces prises de bénéfice ne sont pas vraiment une surprise après les plus hauts du matin", a par exemple commenté auprès de Reuters Michael James, directeur du trading actions chez Wedbush Securities à Los Angeles. Beaucoup d'analystes ont averti sur le caractère grossièrement surévalué du titre, qui affiche un incroyable ratio cours/bénéfice de 113 contre une moyenne de 16,44 pour son secteur.

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Commentaire 1
à écrit le 23/10/2013 à 14:52
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