Un label qui convainc les investisseurs

Notoriété, crédibilité et surtout confiance des financeurs privés : ce sont les avantages que représente, pour ses lauréats, le concours i-Lab. Trois témoignages, parmi bien d’autres succès.
(Crédits : Pixabay / CC)

Mauna Kea Tech

Elle a conçu le plus petit microscope du monde, baptisé Cellvizio, qui permet aux cliniciens de visualiser en temps réel les tissus à l'intérieur du corps humain au niveau cellulaire et de pouvoir ainsi diagnostiquer pendant l'examen d'éventuelles cellules anormales. La medtech Mauna Kea Technologies, fondée en 2000 par Sacha Loiseau, lauréate du concours i-Lab 1999 dans la catégorie « en émergence », puis, en 2000, dans la catégorie « création-développement », a, depuis cette date, levé au total 150 millions d'euros via plusieurs tours de table auprès de divers investisseurs. « Le premier concours m'a permis de m'investir à 100 % dans le projet et d'engager des études, mais aussi de rebondir sur d'autres aides », souligne Sacha Loiseau, aujourd'hui président du conseil d'administration de cette société cotée sur Euronext. « Mais c'est surtout la deuxième phase du concours, alors que nous étions en pleine recherche de fonds, qui a été un élément déclencheur clé. Lorsque nous avons pu dire aux fonds d'amorçage avec lesquels nous étions en discussion à l'époque que la société était lauréate en création-développement, avec une récompense de 350 000 euros, cela a été un élément très positif dans la négociation et dans le fait que nous ayons réussi à lever des fonds dès septembre 2000 », poursuit-il. Dix-neuf ans plus tard, la pépite parisienne, qui a récemment annoncé le remboursement par l'Assurance maladie d'actes qu'elle réalise, vient de signer avec la Banque européenne d'investissement un accord de prêt d'un montant de 22,5 millions d'euros...

Exotec Solutions

Lauréate 2016 du concours i-Lab, la jeune entreprise lilloise Exotec Solutions, créée en 2015, est à l'origine du Skypod System. Une solution de préparation de commandes composée d'une flotte de robots installée dans l'entrepôt d'un distributeur ou d'un e-commerçant, capable de grimper aux racks pour récupérer les produits désirés. Après une première levée de 3 millions d'euros auprès de 360 Capital Partners et de Breega, la pépite a levé, début 2018, 15 millions d'euros auprès d'Iris Capital et de ses investisseurs historiques. Avec les gains de productivité et la réduction de la pénibilité induits par Skypod, pas étonnant que la start-up séduise les financiers.

« Lorsque nous avons levé 15 millions d'euros, l'entreprise était en pleine explosion et nous allions voir les investisseurs avec une très belle histoire à raconter - qui était celle à laquelle i-Lab avait cru. Être lauréat au concours i-Lab a contribué à notre notoriété », indique Romain Moulin, cofondateur de cette entreprise qui, grâce à cette levée, a pu accroître sa R&D et son internationalisation en Europe et aux États-Unis. Aujourd'hui, Exotec Solutions est une PME industrielle de 75 collaborateurs qui fabrique l'ensemble de ses robots à Croix, près de Lille. Pour le jeune patron, le concours i-Lab « a permis à Exotec d'être reconnue en tant qu'entreprise à forte innovation : un vrai gage de confiance pour nos clients et nos investisseurs ».

Lactips

La start-up Lactips, créée en 2014, a développé un plastique soluble dans l'eau et biodégradable à base de protéines de lait, destiné à la détergence, l'agrochimie et l'industrie alimentaire. Avec ses solutions, elle vise à remplacer les films d'alcool polyvinylique, comme ceux qui entourent les pastilles pour lave-vaisselle. Cette pépite, installée à Saint-Jean-Bonnefonds, dans le département de la Loire, où elle possède aujourd'hui plusieurs lignes de production, a été grand prix du jury 2015 d'i-Lab. Une récompense qui lui a donné la possibilité de lever la même année 1,2 million d'euros auprès des fonds Demeter et Emertec. « Le fait d'avoir été grand prix du jury a permis de convaincre un deuxième investisseur et ainsi de finaliser la levée de fonds en fin d'année. Sur cette première levée de fonds, i-Lab a été crucial », note Marie-Hélène Gramatikoff, cofondatrice de la jeune pousse qui, depuis, a réussi un autre tour de table, de 3,7 millions d'euros, en 2018, auprès des deux mêmes fonds, rejoints par Crédit Agricole Haute-Loire, BNP Paribas Développement et BASF Venture Capital. Aujourd'hui, la société continue de chercher à lever des fonds pour répondre à ses besoins de développement : extension de la production et internationalisation... Pour Marie-Hélène Gramatikoff, être lauréate de ce concours d'excellence a été une reconnaissance de taille. « Cela nous a apporté de la notoriété, mais aussi une crédibilité », résume celle qui est aujourd'hui membre du jury national du concours i-Lab.

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