Une nouvelle présidente à l'enthousiasme communicatif

PDG de la société de biotech Da Volterra, Florence Séjourné est une passionnée. Des sciences de la vie, bien sûr, mais aussi du collectif et de l'international. Elle qui aime embarquer les équipes dans l'aventure entrepreneuriale se réjouit à l'idée de participer, en tant que présidente du concours i-Lab, au rayonnement de l'innovation française.
Florence Séjourné, PDG Da Volterra.
Florence Séjourné, PDG Da Volterra. (Crédits : DR)

Si Florence Séjourné a été surprise de recevoir un appel, du ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, puis de Bpifrance, lui offrant de devenir la nouvelle présidente du jury national du concours i-Lab, elle est ravie de prendre une telle responsabilité. Elle veut d'ailleurs d'entrée de jeu rendre hommage aux organisateurs pour avoir maintenu le calendrier de l'évaluation, malgré les conditions actuelles, liées à l'épidémie de Covid-19.

« Je ferai de mon mieux pour être à la hauteur des attentes ! », dit-elle dans la foulée. Elle a l'habitude des responsabilités. C'est notamment vrai pour le poste de PDG qu'elle a pris en 2008 chez Da Volterra, une société de biotechnologie qui développe des produits innovants pour protéger le microbiote intestinal des effets délétères des résidus d'antibiotiques et de chimiothérapies. En outre, dit-elle, « je connais bien Bpifrance, avec qui j'ai eu de nombreuses expériences dans le passé ». Avant même que Bpifrance ne prenne ce nom, cette ingénieure des Mines (Paritech), passionnée par les sciences de la vie, oeuvrait déjà, dans le cadre de projets collectifs, de concours et d'initiatives entrepreneuriales, en vue d'obtenir un accompagnement au niveau national, ainsi que des financements européens, pour assurer un soutien public aux entreprises innovantes. « Ce soutien est indispensable, ajoute-t-elle, et dans ce domaine, le concours d'innovation i-Lab, bien établi depuis 22 ans et qui jouit d'une grande reconnaissance, est une vraie chance pour les entrepreneurs français ».

Une expérience entrepreneuriale et internationale

D'autant que le transfert de technologies, du laboratoire vers l'entreprise et le marché, pour déployer les bienfaits des innovations, quel qu'en soit le domaine, auprès des citoyens, est l'un de ses chevaux de bataille. N'a-t-elle pas entamé sa carrière, après avoir obtenu un master en sciences pharmaceutiques à l'Université de l'Illinois, à Chicago - « pour avoir une expérience en recherche à l'international », dit-elle - au Pôle Eurasanté de Lille ? « Et depuis ma sortie d'Eurasanté, j'ai toujours été dans une position d'entrepreneuriat », ajoute-t-elle. En effet, avant de rejoindre Da Volterra, elle a co-fondé et développé pendant 11 ans Genfit, devenue une société européenne de biotechnologie leader dans le domaine des maladies métaboliques et inflammatoires. « J'avais 27 ans quand j'ai pris ma première fonction au sein du directoire de l'entreprise », indique-t-elle.

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Ce qu'elle aime avant tout, dans ces postes, c'est structurer l'entreprise et embarquer les collaborateurs dans une aventure collective vers le développement de produits innovants qui serviront les besoins des patients. Elle a appris la rigueur non seulement dans ses études mais aussi avant, dans le sport, en tant que membre de l'équipe de France de gymnastique rythmique. Violoniste depuis son plus jeune âge, elle fait toujours partie d'un orchestre.

Confiance totale dans i-Lab

D'ailleurs, elle compte bien mettre son esprit scientifique et son goût du collectif au service du concours i-Lab. « J'ai totalement confiance dans les méthodes d'évaluation rigoureuses et optimisées depuis de nombreuses années par les équipes de Bpifrance, et dans les membres du jury national, très qualifiés et expérimentés. J'adhère à 100% aux critères du concours pour sélectionner les meilleurs projets de création d'entreprise : innovation, viabilité économique, création de valeur, y compris à l'international, qualités personnelles et complémentarité des porteurs de projet, sans oublier les aspects de développement durable », dit-elle. Elle se réjouit donc de son rôle d'arbitre, en cas de débat sur les dossiers qui seront étudiés pour l'attribution des prix, mais privilégiera le consensus et la qualité des projets avant tout. Avec peut-être quand même un penchant pour une vision internationale. « C'est la culture de la biotech », explique-t-elle. Pas étonnant qu'elle ait lancé, en 2015, l'alliance BEAM, une association qui représente plus de 65 sociétés biopharmaceutiques européennes, de 16 pays, impliquées dans le développement de produits innovants pour lutter contre la résistance antimicrobienne. Il s'agit, avec cette alliance, de relever les défis sociétaux liés à ces risques infectieux - comme l'épidémie de Covid-19 l'a montré - en soutenant des politiques et des mesures incitatives en R&D.

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Autant d'activités qui ne l'empêchent pas de s'amuser, en particulier au travail ! « Je suis de nature joviale », dit-elle en riant. Et confiante. « L'innovation est l'une des clés de la prochaine reprise économique et à cet égard, je soutiens totalement la politique active et dans la durée de la France », conclut-elle.

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