Hewlett Packard va licencier 4.000 à 6.000 employés

Hewlett Packard (HP), le fabricant américain d'ordinateurs personnels et d'imprimantes, a annoncé mardi qu'il allait se séparer de 4.000 à 6.000 employés d'ici 2025. Un plan social de grande ampleur qui symbolise les difficultés des entreprises technologiques à maintenir leur rythme de croissance de la pandémie.
HP a annoncé un plan social suite à des résultats en baisse sur l'année 2022.
HP a annoncé un plan social suite à des résultats en baisse sur l'année 2022. (Crédits : Reuters)

La mauvaise passe des entreprises technologiques américaines se poursuit. Mardi, c'est le fabricant américain d'ordinateurs personnels et d'imprimantes Hewlett Packard (HP) qui a annoncé le licenciement de 4.000 à 6.000 employés d'ici à 2025. Ces départs vont représenter entre 6 et 10% des effectifs qui s'établissent à 61.000 salariés actuellement.

« Cette nouvelle stratégie (...) va nous permettre de mieux servir nos clients et de créer de la valeur sur le long terme en réduisant nos coûts et en réinvestissant dans des domaines clés pour l'avenir », a indiqué un porte-parole de l'entreprise. L'entreprise a pour objectif d'économiser 1,4 milliard de dollars par an pendant trois ans, avec ces licenciements.

HP en difficulté

L'entreprise d'ordinateurs et d'imprimantes présente des résultats financiers moins élevés que pendant la pandémie. Sur son année fiscale, arrêtée fin octobre, HP a rapporté un chiffre d'affaires de 63 milliards de dollars, soit une baisse de 0,8% par rapport à son chiffre d'affaires 2021. Ses résultats se sont établis à 3,5 milliards de dollars, soit un bénéfice net divisé par deux sur un an. L'entreprise a pourtant recruté en masse pour passer de 51.000 employés en 2021 à 61.000 en 2022.

Pour ne rien arranger, les chiffres ne se sont pas améliorés au troisième trimestre et ont déçu les investisseurs. Résultat : le titre HP perdait 1% mardi lors des échanges électroniques après la clôture de la Bourse.

Des licenciements en séries dans la tech

Mais HP n'est que le dernier groupe technologique en date à lancer un plan social cet automne. L'heure est à la baisse des effectifs dans la Silicon Valley, qui a vécu une période faste lors du Covid et de l'explosion des usages numériques. Le 9 novembre, Meta, la société de Mark Zuckerberg qui détient Facebook et Instagram a annoncé qu'elle allait licencier 11.000 salariés sur ces 87.000, soit 13% de ses effectifs. Idem pour Twitter. D'après le journaliste américain Casey Newton, en arrivant à la tête de l'entreprise début novembre, Elon Musk aurait licencié 4.400 à 5.500 employés sur les 7.500 que compte le groupe.

Mais ces groupes ne sont pas des cas isolés. La plateforme de réservation de voitures avec chauffeurs Lyft, concurrente d'Uber, mais aussi l'éditeur de logiciels Salesforce et la société de paiement par internet Stripe ont prévenu qu'elles allaient aussi licencier une bonne partie de leurs effectifs. Au final, plus de 130.000 emplois auront été supprimés dans le secteur de la tech en 2022.

Ces sociétés technologiques avaient bénéficié de l'augmentation du temps passé sur le numérique à cause de la pandémie et du télétravail. Certaines de ces entreprises avaient alors beaucoup embauché. Mais avec le retour à une vie normale avec davantage de « présentiel » et moins de « distanciel », certaines sociétés doivent revoir à la baisse leurs objectifs de croissance et éventuellement leurs effectifs.

(Avec AFP)

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Commentaire 1
à écrit le 23/11/2022 à 12:35
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Ça, c'est fort de café quand même. La tech est un des rares secteurs à avoir profité du COVID et donc développé ses bénéfices et les dividendes qui vont avec "et les investisseurs sont déçus que cette situation [donc cette crise du COVID] n'ait pas p...

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