Apple sans Steve Jobs... Les actionnaires veulent y voir plus clair

Le géant américain a refusé de dévoiler à ses actionnaires le plan de succession de Steve Jobs. En guise de lot de consolation, ces derniers ont obtenu de peser davantage dans le choix des membres du conseil d'administration.
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D'ordinaire, les actionnaires d'Apple ne sont pas du genre à jouer les trublions. Il faut dire que le géant américain de l'électronique ne leur a guère donné de raison de se plaindre, ces dernières années, avec des bénéfices et une capitalisation boursière volant de record en record. Mais, aujourd'hui, les choses sont différentes. Steve Jobs, emblématique patron d'Apple, étant une nouvelle fois parti en congé de maladie le 17 janvier, un nombre croissant d'actionnaires redoutent que celui qui incarne si bien la firme à la pomme, et qui avait été opéré d'un cancer en 2004, ne revienne jamais. Et qu'Apple ne se remette pas de cette défection.

Aussi, lors de l'assemblée générale annuelle qui s'est tenue mercredi soir, plusieurs fonds de pension ont déposé une résolution réclamant la révélation du plan de succession imaginé par Apple au cas où son mythique patron ne soit plus jamais en mesure de reprendre son poste. Las ! La résolution a été rejetée. Au grand soulagement de la direction d'Apple qui redoutait que la publication d'un plan de succession détaillé ne nuise à sa compétitivité. Seule consolation, les actionnaires ont obtenu que les membres du conseil d'administration soient désormais élus à la majorité des voix, ce qui leur donne davantage de poids dans le choix des administrateurs.

Si les actionnaires d'Apple se montrent aussi inquiets, ce n'est pas seulement parce que la destinée du groupe semble indissociable de celle de Steve Jobs. Mais aussi parce que, de façon bien tangible, le groupe va faire face à deux défis de taille, cette année. Dans les tablettes, d'abord. Certes, Apple a été le pionnier du genre avec la célèbre iPad l'an dernier. Mais la quasi-totalité des constructeurs informatiques et des fabricants de téléphones se sont depuis engouffrés dans la brèche, bien décidés à tailler des croupières à la firme de Cupertino (Californie). Ensuite, le groupe est également soumis à une rude concurrence dans le domaine des "smartphones", les produits sous Android (Google) marchant sur les plate-bande de son fameux iPhone. 

Pas de quoi inquiéter Tim Cook, convaincu que le succès des produits Apple ne se démentira pas. Le groupe a d'ailleurs déjà préparé sa réplique à la concurrence. Le 2 mars, il lèvera le voile sur la deuxième version de l'iPad. Et la cinquième génération de l'iPhone est attendue un peu plus tard dans l'année. Apple n'a pas dit son dernier mot.

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Commentaires 2
à écrit le 25/02/2011 à 4:50
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Ca va faire pssccchhhhiiiiitttttt dans pas longtemps pour l'action Apple et son marketing qui pousse au maximum le principe d'obsolescence planifiée

à écrit le 24/02/2011 à 15:32
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Guère étonnant Apple étant à elle seule une bulle ! Les fonds de pension n'ayant qu'un but faire de l'argent pour assurer le paiement des pensions, il est normal qu'ils s'inquiètent du "potentiel" de l'entreprise sans S. JOBS.

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