Le super-calculateur d'IBM détrône celui de Fujitsu

Le super-calculateur japonais "K", développé par le groupe informatique Fujitsu et un institut de recherche nippon, a cédé lundi la première place mondiale en termes de performances à l'ordinateur Sequoia d'IBM développé pour les autorités américaines, après avoir tenu un an.
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Le "K" (à prononcer Kei) n'est plus le roi des super-ordianteurs. Celui qui a pulvérisé la barre des 10 pétaflops (10 millions de milliards d'opérations par seconde) avait pris la première place dans le 37ème classement mondial TOP500 révélé en juin 2011 et l'avait conservée dans le hit-parade établi en novembre. Il vient cependant d'être dépassé par Sequoia, conçu par le géant de l'informatique IBM et installé au laboratoire Lawrence Livermore du département de l'Energie des Etats-Unis, en Californie.

Sequoia a atteint une puissance de calcul de 16,32 pétaflops tout en affichant le meilleur rendement énergétique. "K" est quant à lui un super-ordinateur entièrement fabriqué au Japon dont les performances avaient remotivé les industriels japonais. Dans le classement de juin 2012 révélé lundi, il arrive en deuxième position avec une puissance de 10,51 pétaflops, devant une autre production IBM, Mira (8,16 pétaflops). Le trio Sequoia/K/Mira fait la course loin devant les suivants sur la liste.

En se hissant en juin 2011 en tête du 37e TOP500 avec une puissance de 8,16 pétaflops à l'époque, "K" avait marqué les esprits et renforcé l'ego nippon. C'était en effet la première fois depuis juin 2004 qu'un supercalculateur japonais était premier. Il avait battu à plates-coutures un rival chinois (Tianhe-1A, 2,56 pétaflops) et un américain (Jaguar, 1,76 pétaflops). L'émulation qui naît de la reconquête de la première place par les Américains, pour la première fois depuis novembre 2009, va pousser les Japonais à mettre les bouchées doubles sur les futures générations de super-ordinateurs, avec des puissances encore démultipliées.

Le classement TOP500, créé en 1993, est mis à jour deux fois par an, en juin et novembre. IBM a annoncé par ailleurs que le numéro quatre du TOP500 était une autre de ses productions, le SuperMUC, développé avec le Centre des supercalculateurs de Leibniz (LRZ), qui se veut "le premier supercalculateur refroidi à l'eau chaude disponible commercialement". D'après IBM, SuperMUC "utilise 40% d'énergie de moins qu'un système comparable refroidi à l'air", ce qui permettra au laboratoire de Leibniz d'économiser un million d'euros par an. La Chine, qui s'était classée numéro un en novembre 2010, a deux systèmes parmi les 10 premiers du TOP500.

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Commentaires 3
à écrit le 19/07/2012 à 10:30
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Que voila des projets d'envergure à même de mobiliser nos ingénieurs (plutôt que se lancer dans la finance après leurs études).

à écrit le 19/06/2012 à 8:38
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Info ou intox? Je pensais que l'ordinateur quantique du meme Ibm était déjà n°1? Cdlt

le 19/06/2012 à 8:48
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L'ordinateur quantique reste une chimère !

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