Regioneo met le terroir à portée de clic

Ce site mettant en relation gourmets et petits producteurs vient de boucler une levée de fonds participative de 100.000 euros.

Des perles d'Alsace, à la fleur de bière au grillon charentais, au sel de l'île de Ré, le site Internet Regioneo a l'ambition de faire découvrir aux gourmets des spécialités de nos terroirs tout en aidant de petits producteurs locaux à se faire connaître à moindre coût. Lancée en juin dernier par la startup lyonnaise du même nom, cette plate-forme d'e-commerce compte près de 1.400 producteurs et artisans ayant chacun leur fiche de présentation, avec coordonnées, photos, vidéos, et leur propre "boutique en ligne". 

L'idée du fondateur, Marc Thouvenin, un ancien de Netvibes et de Wikio, est de faire plus que de la vente en ligne en créant une sorte de portail des régions et d'annuaire géolocalisé de producteurs et d'artisans du terroir. Regioneo se rémunère sur des services -commissions bancaires, solutions logicielles d'e-commerce clé en main pour les producteurs qui n'ont pas de site marchand ou services d'amélioration du trafic des sites - plutôt que par des commissions sur les ventes.

La start-up, qui emploie une dizaine de personnes, a aussi démarré les ventes aux professionnels, des grands comptes souhaitant acheter en grande quantité des produits régionaux personnalisables, et va lancer une activité d'agence de communication à destination des régions et des offices de tourisme qui l'ont contactée pour promouvoir leurs produits de terroir.

Regioneo espère atteindre 250.000 euros de chiffre d'affaires cette année et 1 million l'an prochain. La jeune société, qui a plusieurs business angels à son capital, dont Pierre Chappaz, le fondateur de Kelkoo, est en train de boucler une levée de fonds originale, "participative", auprès de clients et d'internautes, avec un ticket d'entrée minimum de 100 euros. En trois semaines, les promesses ont déjà dépassé les 100.000 euros visés représentant environ 5 % à 6 % du capital, ce qui valorise l'entreprise à près de 2 millions d'euros. Cet argent doit servir à lancer des versions en langue étrangère pour les clients européens, à démarcher de nouveaux producteurs et à organiser des "ventes privées", des dégustations à domicile façon réunions Tupperware.

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