En Grande-Bretagne, berceau de la société spécialisée dans la livraison de repas, un syndicat de travailleurs veut être reconnu par Deliveroo, afin de pouvoir négocier un accord collectif pour ses livreurs. Une initiative qui survient deux semaines après qu'un tribunal eut jugé qu'Uber devait verser à ses chauffeurs un salaire minimum, assurer leurs congés payés et les rémunérer en cas d'arrêt maladie, verdict susceptible de concerner des dizaines de milliers de personnes à travers la Grande-Bretagne.
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Depuis août, Deliveroo rémunère ses coursiers à la livraison et non plus à l'heure, déclenchant la fureur du parti travailliste qui y voit un "système digne de l'ère victorienne" et suscitant l'opposition de certains de ses salariés. Il faut cependant noter que lorsque les volumes augmentent, les livreurs peuvent peut-être y trouver un certain intérêt...
Toujours est-il que l'entreprise s'était par la suite excusée et avait dit laisser le choix aux coursiers de refuser ou non le nouveau système bien qu'il reste à l'essai dans des quartiers tels que Camden.
La question du salariat
"Nous voulons obliger Deliveroo à conclure une convention collective avec le syndicat afin que nous puissions négocier les rémunérations et les conditions de travail de nos membres", a déclaré le secrétaire général de l'IWGB, Jason Moyer-Lee.
"Nous voulons qu'ils soient légalement reconnus comme 'salariés', tout comme dans le cas d'Uber", a-t-il ajouté, donnant à Deliveroo 10 jours pour réagir à sa demande.
L'économie dite de partage, appelée "gig economy", crée quantité de petits jobs sans couverture sociale et sans salaire minimum, qui est en Grande-Bretagne de 7,20 livres (8,06 euros) de l'heure.
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