La Ruche à Vélos réinvente les parkings pour cycliste

La solution de la start-up nantaise permet de garer son vélo dans un parking automatisé et vertical. Premier Grand Prix Bercy Innovation 2020, la jeune pousse est devenue en 2021 lauréate de l'appel à innovations mobilités « Jeux olympiques et paralympiques 2024 » porté par France Mobilités.
(Crédits : DR)

D'étranges boites vont bientôt pousser dans plusieurs villes françaises. A Angers cet été, puis à Rouen, au début de l'année prochaine. Ces ruches nouvelle génération n'abritent pas des abeilles, mais... des vélos. De dix sur trois étages, pour le modèle de démonstration, le premier produit pourra en fait abriter 62 vélos, sur quatre étages, le tout parfaitement intégré au paysage urbain. « Certaines ruches seront dans des parkings souterrains ou intégrées aux bâtiments », précise ainsi Antoine Cochou, directeur général et co-fondateur, avec Maël Beyssat et Guillaume Chaumet, de la Ruche à Vélos, en 2020, qui compte aujourd'hui 12 salariés. Et il promet qu'une bicyclette pourra être rangée ou sortie en moins de 30 secondes ! Car le parking est automatisé : « L'utilisateur pose son vélo dans un sas et la machine le prend en charge pour le ranger dans un espace inaccessible et sécurisé », explique-t-il. Plus besoin de chaîne ni de cadenas, plus besoin d'enlever un siège d'enfants. Et bien sûr, plus de craintes de se faire voler son vélo.

Solution primée et brevetée

L'idée d'une ruche est née en 2017, lorsque les trois jeunes entrepreneurs étaient élèves ingénieurs à l'Icam, à Nantes. « A l'occasion d'un projet pédagogique, nous devions créer une entreprise fictive, et comme nous sommes très axés vélo, nous avons réfléchi en ce sens », se souvient Antoine Cochou. Au-delà de leur ambition de favoriser la mobilité douce et de préserver l'environnement, les trois entrepreneurs en herbe avaient identifié les problèmes de sécurité et de manque de stationnement dans les centres-villes. « Mais il nous fallait une solution très compacte. Notre but, alors que les infrastructures, notamment les pistes cyclables, se sont fortement développées, est d'accompagner les villes dans l'encouragement de la pratique cycliste », dit-il.

Changer de braquet

De projet pédagogique, l'innovation est devenue un produit commercialisé par une start-up. Elle a d'abord été primée parmi les projets étudiés dans le cadre du budget participatif d'Angers. Puis a reçu plusieurs prix, dont le Premier Grand Prix Bercy Innovation 2020. En avril dernier, elle a été brevetée. Et la jeune pousse vient de rejoindre l'accélérateur Moove Lab de STATION F. Enfin, elle vient d'être sélectionnée parmi les 21 lauréats de l'appel à innovations mobilités « Jeux olympiques et paralympiques 2024 ».

La Ruche à Vélos peut désormais changer de braquet. « Nous ne sommes plus au stade de l'expérimentation », souligne d'ailleurs le jeune directeur général. Et déjà, la start-up nantaise réfléchit à enrichir son offre. Non seulement de nouveaux modèles pourront aussi abriter des vélos cargos, mais en plus, ils seront accompagnés d'autres services comme une station de gonflage et des casiers consignes.

En prévision de la période des Jeux olympiques et paralympiques en 2024, Antoine Cochou attend avec impatience de pouvoir installer plusieurs ruches en région parisienne. Et bien sûr, il compte sur l'exposition internationale que procureront les jeux pour nouer des contacts avec des villes en Europe et dans le reste du monde, puisque de plus de plus de métropoles se convertissent au vélo.

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