Une alliance des géants du Web contre la propagande terroriste

La base de données de Twitter, Facebook, Youtube (Google) et Microsoft sera opérationnelle début 2017 et le partenariat pourra être élargi à de nouveaux acteurs. Aucun message ne sera retiré ou bloqué automatiquement: il reviendra à chaque entreprise d'évaluer si les contenus identifiés enfreignent ses propres règles.
Les acteurs des hautes technologies ont longtemps résisté contre toute tentative d'intervention extérieure en matière de "police des contenus".

Taclés par l'Union européenne, les États-Unis et pléthores d'autres pays sur leur manque d'efficacité dans la modération de propagande extrémistes, les géants de l'Internet s'activent. YouTube, Facebook, Twitter et Microsoft ont annoncé mardi qu'ils allaient créer une base de données commune des contenus terroristes qu'ils retirent de leurs sites afin de faciliter leur identification par leurs pairs.

Pour ce faire, ces entreprises - toutes américaines - vont partager les "hash", l'équivalent des empreintes digitales automatiquement assignées aux vidéos ou aux photos. Une technique basée sur une méthode développée par l'Internet Watch Foundation britannique pour repérer la pornographie infantile.

Aucun message ne sera toutefois retiré ou bloqué automatiquement: il reviendra à chaque entreprise d'évaluer si les contenus identifiés enfreignent ses propres règles. La base de données sera opérationnelle début 2017 et le partenariat pourra être élargi à de nouveaux acteurs.

Longuement opposés à l'idée

Les acteurs des hautes technologies ont longtemps résisté contre toute tentative d'intervention extérieure en matière de "police des contenus" mais les pressions qu'ils subissent de la part des gouvernements occidentaux se sont accrues après une vague d'attentats ces dernières années.

Microsoft, Facebook, Twitter et YouTube disent aussi vouloir examiner "comment impliquer des entreprises supplémentaires à l'avenir", mais insistent sur le fait que chacun d'entre eux continuera de traiter de manière indépendante les demandes d'informations ou de retrait de contenus émanant des gouvernements ou des forces de l'ordre.

L'initiative intervient alors que les Etats-Unis, la Commission européenne et une série d'autres gouvernements ont multiplié les appels ces derniers mois à ce que les réseaux sociaux intensifient leur lutte contre la propagande jihadiste en ligne. Suite à ces appels, Twitter a notamment indiqué avoir suspendu depuis mi-2015 plus de 360.000 comptes faisant la promotion du terrorisme, et il a observé une diminution de l'usage de sa plateforme par les jihadistes, selon Sinead McSweeney, vice-présidente chargée des politiques publiques du réseau social dans la région Europe/Moyen-Orient/Afrique citée par l'AFP.

 (avec AFP et Reuters)

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Commentaire 1
à écrit le 07/12/2016 à 8:48
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La propagande terroriste ne vient que de médias officiels, pour les autres moyens de communication ce n'est que de l'information!

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