Ce juge de l'Etat d'Amazonas, dans le nord du pays, a affirmé que Facebook enfreignait ses obligations légales en refusant de transmettre des données de sa messagerie WhatsApp. Facebook Brésil "fait preuve d'un énorme mépris envers les institutions brésiliennes", a affirmé le procureur.
Whatsapp appartient à Facebook depuis février 2015. Ses dissensions avec les autorités brésiliennes sont liées au refus de transmettre les communications entre suspects dans le but de protéger la vie privée et la liberté de communication.
La police n'a pas précisé les sujets sur lesquels elle enquêtait. De son côté, Facebook n'a pas répondu aux demandes de commentaires sur le sujet.
Au début du mois, les autorités brésiliennes avaient momentanément bloqué WhatsApp dans tout le pays pour la troisième fois en moins d'un an. Ces coupures ont irrité les utilisateurs de cette application très utilisée dans un pays où les communications sont onéreuses.
Attentat déjoué
La semaine dernière, 12 personnes ont été arrêtées après que des messages échangés sur WhatsApp et Telegram ont été interceptés, suggérant qu'elles préparaient une action terroriste pendant les Jeux olympiques qui doivent débuter le 5 août à Rio de Janeiro. Toutefois, le ministre de la justice n'a pas dit précisé comment ces communications avaient été obtenues.
WhatsApp est utilisé par 100 millions de Brésiliens, soit presque la moitié de la population, faisant de ce pays le second utilisateur de ce réseau social après l'Afrique du sud, selon des chiffres cités par la justice.
(Avec AFP)
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