Escalade dans le conflit entre Guy Wyser-Pratte et Lagardère

Le financier franco-américain Guy Wyser-Pratte a déclaré ce mardi à Reuters avoir engagé une action en justice contre le groupe Lagardère afin de pouvoir présenter à l'assemblée générale du groupe de médias des résolutions visant à modifier la gouvernance de l'entreprise et faire sauter sa structure de contrôle par commandite. Selon l'agence Bloomberg, le tribunal de commerce de Paris a désigné un médiateur dans ce conflit.

Le financier franco-américain Guy Wyser-Pratte a déclaré ce mardi à Reuters avoir engagé une action en justice contre le groupe Lagardère afin de pouvoir présenter à l'assemblée générale du groupe de médias des résolutions visant à modifier la gouvernance de l'entreprise.
Le raider, qui dit détenir 0,53% du capital de Lagardère, a annoncé le 25 mars qu'il comptait soumettre à l'assemblée générale du 27 avril deux résolutions visant à remettre en cause le statut de commandite de la société.
 

Guy Wyser-Pratte, qui estime que Lagardère multiplie les embûches "techniques" pour l'en empêcher, a déclaré avoir obtenu une audience en référé (urgence) mercredi au Tribunal de commerce de Paris pour obliger Lagardère à clarifier sa position. "Au lieu de se battre contre mes arguments sur mon entrée au conseil et sur le remplacement de certains statuts du groupe, ils m'attaquent sur des aspects techniques", a-t-il dit. "Leur objectif est de nous empêcher de présenter nos résolutions. Ils fixent des délais arbitraires".

APPEL À VOTER CONTRE TOUTES LES RÉSOLUTIONS DE L'AG
 

Que ses résolutions soient soumises ou pas, Guy Wyser-Pratte compte s'exprimer lors de l'assemblée générale et appeler les autres actionnaires à voter contre toutes les résolutions présentées ce jour-là. Le financier, qui ne veut pas évoquer ses recommandations sur la stratégie du groupe tant qu'il ne siègera pas au conseil, a précisé qu'il demanderait que soient passés en revue les actifs à vendre et à conserver, citant également la fusion de stations de radio.
 

Guy Wyser-Pratte a par ailleurs estimé qu'il fallait une "solution franco-française" pour la participation de 7,5% que détient le groupe Lagardère dans le constructeur aéronautique EADS, une source d'inquiétude pour le gouvernement français qui a déjà fait part de sa préoccupation à ce sujet. "Je ferais tout ce qui sera en mon pouvoir si je suis nommé au conseil pour m'assurer qu'elle reste entre des mains françaises", a-t-il déclaré.
 

Outre la participation dans EADS, dont la cession est politiquement délicate en raison des équilibres à maintenir entre actionnaires français et allemand, Lagardère dispose d'une fenêtre annuelle prévue du 15 mars au 15 avril jusqu'en 2014 pour céder ses 20% dans Canal+ France, dont Vivendi détient les 80% restants. Selon La Tribune de ce mardi, le groupe aurait également mandaté la banque d'affaires Calyon pour la cession de ses 25% dans le groupe Amaury, éditeur du Parisien et de l'Equipe.
L'action Lagardère a clôturé en hausse de 1,03% à 31,34 euros, donnante une capitalisation de 4,11 milliards. Elle a pris 10,3% depuis le début de l'année.

Enfin, l'agence Bloomberg indique que le tribunal de commerce a désigné un médiateur dans ce conflit entre Guy Wyser-Pratt et la direction du groupe Lagardère.

 

 

 

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