Rupert Murdoch n'aura pas laissé longtemps à MySpace pour saisir sa chance. A l'occasion de la publication des résultats trimestriels, son groupe de médias News Corp. a annoncé qu'il cherchait un repreneur pour le réseau social. "C'est le bon moment pour envisager des options stratégiques", a déclaré Chase Carey, le directeur exécutif de News Corp. Une cession pure et simple ou l'arrivée d'un nouvel actionnaire sont les deux options envisagées. News Corp. espère conclure avant la fin de l'été.

Visiblement, le projet de cession était en cours depuis plusieurs mois. Fin 2010, le groupe avait procédé à une vaste - et énième - relance de MySpace, modifiant profondément la page d'accueil plus éditorialisée, et concentrée sur les contenus culturels et la musique. Dans le même temps, il avait prévenu qu'il se donnait quelques semaines pour savoir si la mayonnaise prenait ou pas. Un vaste plan de réduction de restructuration, portant sur 500 personnes soit la moitié des effectifs avait également été annoncé. 

Baisse des recettes de publicité de MySpace

Au deuxième trimestre, la division "autres" de News Corp, dans laquelle est logée de MySpace a accusée une perte de 125 à 156 millions de dollars, principalement en raison "d'une baisse des recettes publicitaires et de recherche sur MySpace ", a explique le communiqué.

Rupert Murdoch avait créé un séisme en annonçant en août 2005 la reprise de MySpace pour 580 millions de dollars. A une époque désormais révolue, MySpace était la star des réseaux sociaux. Il faisait surtout fureur dans le monde de la musique, où chaque artiste en herbe pensait avoir sa chance, en se faisant connaître d'abord auprès du public avant de convaincre une maison de disque.

Les Arctic Monkeys

C'est MySpace qui avait ainsi propulsé le groupe de rock anglais, Arctic Monkeys. Las, le succès de MySpace, créé en 2004, a peu duré. D'abord, techniquement, le site a vite été dépassé par une autre pépite du Web, YouTube racheté fin 2006 par Google pour 1,6 milliard de dollars. 

Ensuite, le concept de la page blog que doit animer l'internaute a rapidement fait long feu, au profit d'un autre type de réseau social, moins exigeant pour l'internaute, et mieux centré sur les relations entre internautes, Facebook.